Côtes d'Armor - Que faire à Saint-Quay-Portrieux ?
- EspritGlobeTrotteuse
- 4 sept.
- 14 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 15 heures
Qui ne ressent pas l'appel de la Bretagne ? A chaque fois que je viens découvrir cette magnifique région, je retombe immédiatement sous le charme de ses magnifiques paysages côtiers, de cette ambiance si particulière qui, quelque soit la météo, nous ravive et nous fait sentir en vacances.
Aujourd'hui, je vous emmène dans les Côtes d'Armor découvrir la jolie station de Saint-Quay-Portrieux. La station balnéaire, membre du collectif Sensation Bretagne, conjugue charme rétro, patrimoine maritime et énergie vivante.
Je vous invite à découvrir Saint-Quay-Portrieux et les différentes activités que l'on peut y faire.
Sommaire
Découvrir Saint-Quay-Portrieux
Infos pratiques pour organiser son séjour à Saint-Quay-Portrieux
Découvrir d'autres curiosités des Côtes d'Armor ou de la Bretagne
Découvrir Saint-Quay-Portrieux
Comme il est toujours plus facile de se repérer à l'aide d'une carte, voici une carte des Côtes d'Armor pour situer Saint-Quay-Portrieux.
Quand on arrive à Saint-Quay-Portrieux, on a d’abord cette impression d’un air iodé qui caresse le visage, d’une lumière éclatante qui joue sur l’eau et les façades blanches, et d’un paysage où tout semble tourner vers la mer. La station, membre du collectif Sensation Bretagne, n’est pas une simple escale touristique. Elle incarne une manière de vivre la Bretagne, entre patrimoine maritime, plaisirs balnéaires et convivialité. Ici, les saisons rythment la vie, mais la vitalité de la commune ne s’éteint jamais. C’est ce qui fait d’elle une destination singulière : une station animée, vivante, mais aussi profondément authentique.
Une entrée par la mer : ports et coquille Saint-Jacques
Difficile de comprendre Saint-Quay-Portrieux sans commencer par le port. Ou plutôt, les ports. Car il y a d’un côté le port de Portrieux, vaste, tourné vers la plaisance et adaptées aux petites embarcations. Le port est soumis aux marées, empêchant aux petits bateaux de sortir quand l'eau est descendue. Le spectacle est magnifique quelque soit l'heure et le niveau de l'eau. C'est un port qui vit au rythme des marées.
Et puis, il y a le vieux port, cœur historique, qui conserve une atmosphère plus intime, plus pittoresque. Ici, les chalutiers ont longtemps ramené la coquille Saint-Jacques, emblème de la ville. L’hiver, c’est un ballet qui recommence chaque matin : les bateaux rentrent, les caisses s’empilent, et la criée prend des allures de théâtre maritime. La coquille n’est pas seulement un produit, c’est une fierté locale. On la fête au printemps, lors d’un festival qui réunit pêcheurs, chefs, habitants et visiteurs autour de dégustations et de concerts. C'est également dans ce port que l’on embarque pour une balade vers l’île de Bréhat, ou que l’on hisse la voile pour longer les falaises de Plouha. Le port bruisse de l’activité des pêcheurs de loisir, des plaisanciers, des voiliers qui rentrent ou qui partent.
Assister à cette effervescence, c’est déjà entrer dans l’âme de Saint-Quay-Portrieux : une ville qui vit avec la mer, et qui en partage les trésors.
L’appel des plages : de la Comtesse à la piscine d’eau de mer
Si Saint-Quay-Portrieux a bâti sa réputation comme station balnéaire, c’est d’abord grâce à ses plages. Il y en a pour tous les goûts.
La plage de la Comtesse est sans doute la plus emblématique. Son sable clair, ses cabines colorées, sa vue imprenable sur l’îlot qui porte son nom en font un décor de carte postale. À marée haute, un radeau-plongeoir flotte au large, rappelant les vacances d’enfance où l’on nageait jusqu’à épuisement. À marée basse, c’est l’heure des châteaux de sable, des coquillages ramassés avec soin, des courses sur le sable durci.
Plus discrètes, les criques comme la grève de Fonteny ou la grève de l’Isnain séduisent les amateurs de tranquillité. Ici, on pique-nique à l’abri du vent, on se cache du tumulte, on retrouve ce sentiment rare d’avoir la mer pour soi.
Mais la curiosité balnéaire la plus singulière de la station reste sa piscine d’eau de mer. Construite en 1929, elle se remplit naturellement à chaque marée. Cernée par un muret de granit, elle accueille petits et grands pour une baignade qui semble hors du temps. Son plongeoir, ses lignes sobres, tout évoque un âge d’or des bains de mer, quand les élégantes descendaient au Casino voisin après une baignade tonique. Aujourd’hui encore, s’y plonger au lever du soleil, quand l’eau est calme et que la lumière dore la surface, reste un souvenir inoubliable.
Anecdote voyage :
Je suis venue voir la piscine à 3 reprises lors de ce séjour. La première fois, à marée basse. La piscine était vide. Des travaux de nettoyage étaient en cours. J'ai donc fait chou blanc.
J'y suis retournée le lendemain matin avant même le petit déjeuner. Marée montante, une magnifique lumière, l'eau miroitante. Tout était parfait. Hormis les goélands qui protègent les jeunes oiseaux et viennent attaquer mon drone. Autant dire que la prise de vue aérienne a été de courte durée. Mais j'avais l'essentiel dans la boite.
Et enfin, une troisième fois après le déjeuner, à marée haute. Si haute que la piscine avait totalement disparu. Ne subsistait qu'un bout du plongeoir. L'image est surprenante mais a son charme aussi.
En définitive, avec les marées, les paysages changent rapidement. Aussi, pensez à bien regarder les coefficients avant de vous déplacer.
Le GR34 : une marche au rythme de l’iode
Les amoureux de randonnée connaissent bien le sentier des douaniers (GR34), qui serpente sur toute la côte bretonne. À Saint-Quay-Portrieux, il prend des allures spectaculaires.
Dès les premiers pas, on comprend pourquoi ce chemin fascine. Les falaises se découpent dans l’océan, les criques se succèdent, et chaque détour offre une nouvelle perspective. Le promeneur passe par la pointe du Sémaphore, vaste belvédère qui domine la mer à 180°. Par temps clair, on aperçoit les contours de la baie de Saint-Brieuc et, plus loin encore, les falaises vertigineuses de Plouha.
La marche a quelque chose de méditatif. On respire l’air chargé d’iode, on observe les goélands qui planent au-dessus des vagues, on entend le bruit du ressac au fond des criques. Certains jours, la lumière joue avec les nuages et offre des contrastes saisissants, comme si le ciel et la mer se lançaient un défi.
Le soir, au retour, on descend vers la plage, avec cette impression d’avoir traversé un décor de cinéma, où la nature est le seul metteur en scène.
Patrimoine et mémoire : chapelles, sémaphore et manoirs
Saint-Quay-Portrieux, ce n’est pas seulement la mer et les plages. C’est aussi une ville où l’histoire a laissé ses traces.
La fontaine Saint-Quay, source miraculeuse du XIXe siècle, rappelle la légende de saint Ke, moine gallois qui aurait donné son nom à la commune. La tradition dit que l’eau avait des vertus de guérison, et le site conserve encore une aura mystique.
Non loin, les chapelles de Kertugal et Sainte-Anne de Portrieux témoignent de la ferveur religieuse des marins et des habitants. Leurs intérieurs modestes mais chargés de symboles racontent la relation intime entre les hommes et la mer, faite de respect, de crainte et d’espérance.
Le sémaphore, lui, dresse sa silhouette sur les hauteurs. Ancien poste militaire reconverti en observatoire, il symbolise cette surveillance constante des côtes. Sa mosaïque intérieure surprend par ses couleurs et son style art déco, preuve que même les édifices techniques savaient se parer d’élégance.
Enfin, en se promenant dans les terres proches, on croise le moulin Saint-Michel ou des manoirs comme celui du Tertre, témoins de la vie rurale et aristocratique d’autrefois. Autant de repères qui enrichissent la balade d’un parfum d’histoire.
Sensation Bretagne : une identité affirmée
En faisant partie du collectif Sensation Bretagne, Saint-Quay-Portrieux s’inscrit dans une démarche partagée avec d’autres stations littorales de la région. Ce label n’est pas qu’un signe distinctif, il traduit une volonté : celle de promouvoir une Bretagne où la qualité de vie, la richesse culturelle et la beauté naturelle sont mises en avant.
Cela signifie que la station s’engage pour un accueil chaleureux, des activités diversifiées, et une valorisation de son patrimoine. C’est aussi une manière de se démarquer : montrer que la Bretagne n’est pas qu’une destination estivale, mais un territoire vivant, hospitalier, à découvrir toute l’année.
Quelles activités faire à Saint-Quay-Portrieux ?
Saint-Quay-Portrieux se découvre de diverses façons : en faisant une sortie sur l'eau ou en se baladant le long de la côte, sur le GR34 ou lors d’une balade botanique. Je vous propose donc de faire quelques visites afin de découvrir le Saint-Quay-Portrieux intense.
Une balade botanique entre port et îlot
C’est une après-midi nuageuse, une de celle où la lumière semble se poser doucement sur les façades blanches du petit port de Portrieux. Là, nous retrouvons Sandrine, qui nous emmène pour une promenade singulière : une balade botanique, à la découverte des plantes sauvages du littoral. Ce n’est pas seulement une marche, mais un regard neuf posé sur un paysage que l’on croit connaître.
Le départ au petit port
Le port de Portrieux s’anime lentement. Quelques pêcheurs rangent leurs filets, le cri des goélands résonne au-dessus des mâts, et nous prenons la direction du sentier côtier, guidés par Sandrine. Elle connaît ici chaque recoin, chaque brin d’herbe. Très vite, elle s’arrête et désigne une plante basse aux feuilles charnues.
— « Ça, c’est la chryste marine, explique-t-elle. Une plante typique du littoral, au goût légèrement iodé et citronné. On peut la déguster crue en salade, ou la conserver dans du vinaigre, un peu comme des cornichons. »
Nous la goûtons, timidement. La saveur surprend : fraîche, saline, presque comme une bouchée de mer.
À la rencontre des plantes du rivage
La balade continue, rythmée par les arrêts de Sandrine. Ici, une touffe de verveine officinale, que l’on peut utiliser en tisane digestive. Là, de la valériane, qui permet de gérer le stress et l'anxiété et favorise de sommeil.
Plus loin, elle nous montre du fenouil sauvage, dont les feuilles hachées intègrent parfaitement la composition de salades, sauces ou soupes et aromatisent les plats de légumes, poissons et céréales, ou encore la blette maritime, dont les feuilles se cuisinent comme des épinards. Chaque plante a son histoire, son usage, parfois culinaire, parfois médicinal, parfois simplement symbolique.
Sandrine insiste aussi sur la prudence : « Toutes les plantes ne sont pas comestibles. Certaines peuvent être toxiques si on ne les identifie pas correctement. C’est pourquoi il faut toujours observer, apprendre, et ne jamais cueillir à l’aveugle. »
La mer s’est retirée, découvrant le passage qui mène à l’île de la Comtesse. Nous marchons sur l’estran, où d’autres trésors naturels apparaissent : algues brunes, rouges et vertes.
— « Les algues aussi font partie de cette richesse, dit Sandrine. La dulse, par exemple, est riche en protéines et a un petit goût de noisette. »
Arrivés sur l’îlot, le paysage change. La végétation se fait plus rase, plus battue par le vent. Entre les ruines du vieux manoir et les rochers, on trouve des plantes robustes, adaptées à ce milieu salin et aride. L’orpin jaune s’accroche aux pierres, le chou marin déploie ses grandes feuilles vert-bleuté, rare et protégé, que l’on admire sans y toucher.
Apprendre à cuisiner la mer
Tout au long de la balade, Sandrine nous glisse des idées simples pour intégrer ces plantes dans notre cuisine. Une salade de pommes de terre tièdes relevée de chryste marine. Une omelette aux herbes sauvages. Un beurre parfumé à l’armoise maritime. Ou encore un mélange d’algues séchées pour assaisonner un poisson grillé.
Ce qui frappe, ce n’est pas seulement la diversité des plantes, mais leur capacité à relier la mer et la terre dans l’assiette. Une cuisine du littoral, brute et subtile à la fois, qui raconte un terroir autrement.
Une balade en mer entre Saint-Quay-Portrieux et Binic-Étables-sur-Mer
Le départ se fait en douceur depuis le port d’Armor, à Saint-Quay-Portrieux. Le bateau d’Armor Loisirs Nautiques quitte lentement les pontons, et déjà la mer nous enveloppe de son parfum d’iode. Le large s’ouvre devant nous, calme ou légèrement frisé selon le vent du jour, et la côte s’éloigne pour mieux se révéler.
Rencontre avec les oiseaux marins
Après quelques minutes de navigation, le skipper met le cap vers un îlot rocheux. Ici, c’est le royaume des oiseaux marins. Goélands, cormorans et parfois sternes occupent les anfractuosités de la roche et animent l’air de leurs cris. En observant de près, on distingue des nids serrés les uns contre les autres, une véritable petite cité naturelle, fragile et foisonnante à la fois. Le moteur se tait un instant, laissant place au seul bruit du vent et des battements d’ailes. C’est un moment suspendu, presque intime, où l’on comprend combien ces îlots sont essentiels à la vie maritime.
La côte bretonne vue de la mer
Puis le bateau reprend sa route, longeant la côte bretonne. Vue de la mer, elle dévoile toute sa splendeur : falaises découpées, plages blondes qui s’étirent en douceur, et camaïeu de verts et de gris dans la végétation qui court jusqu’au bord. Le soleil joue avec les reliefs, et chaque anse, chaque pointe semble raconter une histoire.
Approche de Binic-Étables-sur-Mer
En approchant de Binic-Étables-sur-Mer, le décor change subtilement. Les villas et les maisons de bord de mer apparaissent, certaines élégantes avec leurs bow-windows et leurs jardins fleuris, d’autres plus discrètes mais tout aussi charmantes. On devine des générations de vacanciers ayant posé leurs valises ici, attirés par cette douceur balnéaire.
Enfin, à l’entrée du port, ce sont les cabanes de plage qui nous accueillent. Alignées avec soin, colorées, elles offrent ce petit supplément d’âme qui fait le charme des stations balnéaires. Leur présence annonce l’arrivée : une escale conviviale, vivante, où l’on retrouvera à terre l’effervescence des quais, les terrasses animées et le plaisir simple d’une glace face à la mer.
Cette traversée, entre nature sauvage et patrimoine balnéaire, laisse une impression unique : celle d’avoir voyagé à la frontière de deux univers, celui des oiseaux et des falaises, et celui des hommes qui, depuis des siècles, apprivoisent cette côte pour en faire un lieu de vie et de vacances.
J'espère que ces découvertes vous ont plu et vous donneront envie de découvrir ce joli territoire que sont les Côtesd’Armor.
Infos pratiques pour organiser son séjour à Saint-Quay-Portrieux
Quand y aller ?
Si l'on se base sur l'adage qui dit que l'on peut avoir les 4 saisons en une journée, on peut donc dire que la Bretagne se découvre toute l'année, quelque soit la météo. Et c'est vrai. Les marées font changer le ciel à toute vitesse et donne une lumière particulière aux paysages. Que dire également du rythme des marées qui font évoluer les panoramas à chaque minute ? Vous l'aurez compris, peu importe la météo, la Bretagne se découvre et vous enchante à chaque instant.
Comment se déplacer ?
Nous nous sommes rendues à la gare de Saint-Brieuc en train (juste 2h15 de trajet depuis Paris) avant d'être pris en charge en voiture. Pour vous rendre dans les Côtes d'Armor et arpenter ce joli département, il n'y a pas beaucoup de choix et la voiture est vraiment indispensable.
Où trouver des informations complémentaires ?
L'article se veut le plus complet possible mais ne peut intégrer les actualités du moment, les évènements et les nouveautés de la station. Aussi, je vous recommande, comme avant chaque visite, de consulter le site internet d'Office du Tourisme de Saint-Quay-Portrieux pour une documentation complète sur les visites à réaliser.
Où dormir ?
Séjour à l’hôtel Ker Moor : un balcon sur la mer à Saint-Quay-Portrieux
Il y a des adresses qui respirent l’air marin avant même que l’on ait posé ses valises. À Saint-Quay-Portrieux, l’hôtel Ker Moor en fait partie. Accroché à flanc de côte, il domine la baie avec une vue spectaculaire, presque théâtrale, sur les horizons changeants de la Manche. C’est là que commence notre séjour, dans cet hôtel au design ultra moderne, implanté au pied d'un manoir de caractère tourné vers la mer.
Une arrivée face à l’infini
À peine franchi le seuil, le regard se perd au loin. Partout, des fenêtres ouvertes sur l’océan : un panorama unique qui accompagne chaque instant du séjour.
Le temps d’installer nos affaires dans la chambre – spacieuse, lumineuse, prolongée par un balcon – et nous voilà happés par le spectacle du large. Les marées, les variations de lumière, le ballet des bateaux au port voisin : on pourrait passer des heures à contempler sans jamais se lasser.
Entre confort et caractère breton
Ker Moor est un hôtel qui ne triche pas. On y retrouve l'élégance d'un hôtel haut de gamme à la décoration moderne et chic, mais aussi le confort que l’on attend pour un séjour balnéaire : literie moelleuse, salles de bains élégantes, petits-déjeuners copieux servis face à la mer.
Au buffet, les saveurs locales se glissent dans l’assiette : produits frais, douceurs bretonnes, et bien sûr les incontournables crêpes qui sentent bon le beurre salé.
Un point de départ idéal pour explorer Saint-Quay
Séjourner à l’hôtel Ker Moor, c’est avoir Saint-Quay-Portrieux à ses pieds. À quelques pas seulement, on rejoint le port de plaisance, le GR34 pour une randonnée le long des falaises, ou encore les plages de sable blond où nous attend la piscine d'eau de mer. En face, l’île de la Comtesse se laisse découvrir à marée basse, tandis qu'un peu plus loin, le petit port de Portrieux garde son âme authentique de village de pêcheurs.
Pour les amateurs d’excursions maritimes, les bateaux au départ de Saint-Quay emmènent vers l’archipel de Bréhat ou offrent de simples sorties au fil de la côte. De retour à l’hôtel, la vue depuis le balcon devient alors un prolongement naturel de ces découvertes.
Le luxe simple d’un séjour iodé
Ce qui reste d’un séjour à Ker Moor, ce n’est pas seulement le confort des chambres ou la beauté du site. C’est cette impression d’avoir vécu en tête-à-tête avec la mer. Chaque lever et chaque coucher de soleil deviennent des rendez-vous, chaque matinée une promesse de lumière nouvelle. Ici, le temps ralentit, comme si l’hôtel lui-même savait garder pour ses hôtes un coin de sérénité au milieu de la côte d’Armor.
Où manger ?
Durant ce séjour à Saint-Quay-Portrieux, nous avons testé 2 adresses de qualité.
Un déjeuner au Victoria, saveurs iodées face à la mer
À Saint-Quay-Portrieux, certains déjeuners s’impriment dans la mémoire autant pour le goût que pour le cadre. Le Victoria fait partie de ces adresses où l’on vient autant pour se régaler que pour s’offrir une pause hors du temps, avec la mer comme complice.
Une table avec vue
Installé à quelques pas du littoral, le restaurant Victoria s’ouvre sur un panorama qui donne déjà un parfum de vacances. Derrière les baies vitrées, l’horizon s’étire et accompagne chaque assiette. L’accueil est simple et chaleureux, sans fioritures, comme on l’aime en bord de mer.
L’assiette entre tradition et fraîcheur
La carte met résolument à l’honneur les produits de la mer. Ce midi-là, je choisis une marmite de moules au curry et sa garniture de frites. L'accord est parfait. Les amateurs de terre ne sont pas oubliés, avec un pulled pork au paprika particulièrement fondant.
L’art de prendre son temps
Le Victoria est de ces adresses où l’on savoure autant l’ambiance que les mets. On prend le temps de trinquer avec un verre de vin blanc, de laisser filer la conversation au rythme des vagues, et de céder enfin à la tentation d’un dessert maison. Qui dit Bretagne, dit crêpe au sucre. Un incontournable !
Sortir du Victoria, c’est retrouver l’air vivifiant de la côte, les cabanes de plage alignées sur le sable et le port tout proche. Le déjeuner a des allures de parenthèse, comme si le temps avait ralenti l’espace d’un repas. Ici, l’iode se déguste à la fois dans l’assiette et dans l’air que l’on respire à pleins poumons.
Un dîner à L’Escabelle : la crêperie qui réinvente les saveurs à Saint-Quay-Portrieux
Quand on pense à la Bretagne, on imagine aussitôt les crêperies conviviales, le beurre demi-sel et les galettes croustillantes. Mais à Saint-Quay-Portrieux, L’Escabelle propose bien plus qu’une simple halte gourmande : c’est une adresse qui ose marier la tradition bretonne à une cuisine contemporaine, inventive et raffinée.
Une ambiance chaleureuse et moderne
Dès l’arrivée, le ton est donné : L’Escabelle a l’élégance des lieux qui savent rester simples sans renoncer au confort. La salle, intime et conviviale, dégage une atmosphère à la fois familiale et actuelle, où l’on se sent immédiatement bien. On devine que l’on va vivre un moment gourmand qui ne se contente pas des classiques.
La galette aux coquilles Saint-Jacques, un bijou de la carte
Au moment de choisir, la tentation est grande devant la variété des propositions, mais mon choix se porte sur une galette aux coquilles Saint-Jacques. Dès la première bouchée, c’est une évidence : la pâte fine et croustillante joue en parfaite harmonie avec la tendresse des noix de Saint-Jacques, juste saisies. Quelques touches savoureuses viennent rehausser l’ensemble – un filet de beurre citronné, des éclats d’herbes fraîches – et transforment cette galette en un plat digne d’une grande table. C’est un régal, un équilibre subtil entre la richesse du terroir breton et la modernité culinaire.
Tradition et créativité main dans la main
Ce qui frappe à L’Escabelle, c’est la volonté de revisiter l’art de la crêpe sans le dénaturer. Ici, on respecte les bases – le sarrasin, le geste de la cuisson – mais on ose des associations qui surprennent et séduisent. Les classiques côtoient des propositions plus audacieuses, offrant à chacun une expérience gourmande à sa mesure.
En sortant de L’Escabelle, la promenade dans les rues de Saint-Quay-Portrieux a le parfum d’une soirée réussie. Légèreté, gourmandise et authenticité se mêlent dans le souvenir de cette galette aux coquilles Saint-Jacques, qui restera comme un des meilleurs moments du séjour. Ici, la Bretagne se redécouvre à chaque bouchée.
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Vos retours sur cet article
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Encore une très jolie découverte. Je ne connais pas cette très jolie ville de bord de mer et elle ne demande qu'à s'ouvrir à nous. Merci beaucoup pour ce très beau reportage.