Montbéliard : Plus beau marché de Noël de France
- EspritGlobeTrotteuse
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Il y a des lieux où Noël ne se limite pas à une date sur le calendrier mais devient une atmosphère à part entière : Montbéliard est de ceux-là. Chaque année la petite cité franc-comtoise se pare d’un manteau de guirlandes, d’arcs lumineux et de chalets qui sentent la cannelle et la sciure, et pour 2025 elle a encore confirmé sa magie : Montbéliard figure dans le top européen des marchés de Noël, et a été couronnée meilleur marché de Noël de France par European Best Destinations, se hissant dans le Top-10 européen.
La première sensation en approchant du centre historique, c’est la lumière. Les « Lumières de Noël » ne sont pas un simple éclairage festif : ce sont des installations qui sculptent l’espace urbain, transforment les façades et dessinent des ruelles de contes. Le Temple Saint-Martin, la place centrale, les cours médiévales, tout devient théâtre. Les illuminations sont annoncées chaque année sur le site officiel et donnent le tempo de la saison : fin novembre à la veille de Noël, la ville s’illumine et invite à la flânerie.
Je vous embarque avec moi pour découvrir la féérie de Noël à Montbéliard, ses chalets, ses animations et ses décors lumineux.
Bienvenue à Montbéliard.
Pour une découverte plus complète de la ville, je vous propose de consulter mes deux articles complémentaires :
Sommaire
Lumières de Noël de Montbéliard : récit immersif d’une nuit d’hiver féerique
Quand la nuit commence à tomber sur la vieille ville de Montbéliard, c’est toute la cité qui se transforme en conte de fêtes. Des milliers de lumières, environ 115 000 ampoules LED selon les organisateurs, s’allument dans les ruelles pavées, sur les façades des maisons anciennes, en arches délicates le long des rues et sur les places animées.
Le public, qu’il soit en promenade, en famille ou entre amis, est immédiatement sous le charme. Les arches lumineuses, les "ciels d’étoiles", les décors féeriques suspendus au-dessus des rues créent une atmosphère chaleureuse, loin de l’agitation d’un centre commercial. C’est une immersion totale dans la magie de Noël.
On se sent comme transporté dans un autre temps, un temps suspendu d’attente, de douceur, de nostalgie.

Les illuminations : la ville qui s’écrit en lumière
Il y a des villes qui se contentent d’allumer des guirlandes ; puis il y a Montbéliard, qui écrit Noël à la lumière, lettre après lettre, façade après façade. Les Lumières de Noël n’y sont pas un simple ornement : elles sont une mise en scène, un langage visuel qui révèle l’architecture et transforme l’espace public en un grand récit nocturne.
Dès la tombée du jour, les artères du centre historique se métamorphosent. Les arches lumineuses se succèdent au-dessus des rues comme des portails vers un monde parallèle. Le pavé, rendu humide par l’hiver, renvoie ces lumières en reflets tremblés qui doublent la féérie.
Les monuments jouent un rôle central dans cette dramaturgie lumineuse. Le Temple Saint-Martin, d’abord, qui se laisse peindre par des projections délicates. Plus loin, les façades Renaissance et XVIIIᵉ siècle ne sont pas seulement éclairées : elles sont mises en perspective. Un éclairage rasant souligne corniches et moulures, tandis que des lavis colorés viennent animer balcons et sculptures, révélant des détails architecturaux que l’œil diurne ignore souvent.

Un village de bois, d’artisans et, nouveauté 2025, la Corrèze à l’honneur
On vient à Montbéliard pour ses chalets. Au pied du Temple Saint-Martin, la plus ancienne église luthérienne de France, et dans les ruelles anciennes du centre historique, s’étend le cœur du marché de Noël. En 2025, ce sont environ 170 chalets en bois qui bordent les allées du marché.
Chaque chalet semble porteur d’une histoire, d’un savoir-faire, d’un geste artisanal. On y trouve des créations en bois, en cuir, en tissus traditionnels, mais aussi en verre, en céramique, en terre, des objets de décoration, des bijoux, des bougies, des vêtements chauds, des étoffes…
Et pour les amateurs de Noël traditionnel et élégant, certains chalets proposent des boules de verre faites main, des figurines en verre soufflé, délicates, souvent ornées de peintures fines ou de motifs de saison. Ces pièces, soufflées ou façonnées artisanalement, captent la lumière des illuminations et brillent comme de petits trésors de fête. Même si le marché change en partie chaque année (ou selon les semaines), ces objets (verre, décorations) font partie de l’âme artisanale du lieu.
C’est un bonheur de flâner chalets après chalets, en levant les yeux pour admirer les décors lumineux, en humant l’air froid mêlé de vin chaud, d’épices et de bois, en jetant un regard curieux sur les mains des artisans, parfois affairés à souffler le verre, sculpter le bois ou peindre une décoration.
Pour 2025, la grande idée a été d’inviter la Corrèze comme invitée d’honneur : un village corrézien de chalets met en lumière les produits et les artisans du département, mais aussi démonstrations de savoir-faire. Cette tradition d’inviter une région ou un pays est ancienne à Montbéliard ; elle offre chaque année une vitrine différente au cœur du marché.
Goûts et odeurs : chalets gastronomiques et spécialités à partager
Mais le marché ne se limite pas à des étals d’artisanat : l’allée gourmande invite à la dégustation. On y trouve des mets traditionnels, des douceurs de Noël, des boissons chaudes, du vin chaud, des biscuits, des spécialités locales. La Corrèze n'est pas en reste avec des spécialités du département : salaisons, biscuits, confitures, produits à base de noix, champignons ou jus de fruits, ainsi que des produits du terroir.
Pour ceux qui veulent goûter avant de céder à l’achat, il existe un Pass Noël Gourmand : pour 8 €, vous avez droit à 3 dégustations sucrées ou salées + un verre chaud, dans des chalets partenaires.
Entre les étals d’artisanat et les chalets gourmands, c’est tout un voyage des sens : les arômes de chocolat chaud, de vin épicé, de sablés, de bois ciré, d’encens ou de cire, tout concourt à l’immersion dans un univers de Noël sincère, chaleureux, enveloppant.
Les chalets dédiés à la restauration restent souvent ouverts tard les vendredis et samedis, pour prolonger la soirée au cœur des lumières.
Anecdote Voyage :
Impossible de venir sur un marché de Noël sans goûter au traditionnel vin chaud. Mais sur le marché de Montbéliard, à l'écart des traditionnels stands qui en proposent, je vous invite à découvrir le Glögg (2€ le verre, imbattable!). Il s'agit d'un vin chaud suédois aux notes délicieusement épicées. Le meilleur que nous ayons goûté ! Et promis, il y a des connaisseurs dans le groupe !
Comme je suis gentille, je vous dévoile la recette secrète (mais chut, gardez ça pour vous) :
1 bouteille de vin rouge
1 cuillère de sucre
80 ml d’aquavit ou de spiritueux (vodka ou rhum)
1 orange
50 g de raisins secs
1 cuillère de cardamome
1 cuillère de gingembre
1 bâton de cannelle
50 g d’amandes effilées
Quelques clous de girofle
Et pour accompagner ce vin chaud, et bien oui, il nous faut aussi essayer quelques spécialités, nous avons osé les escargots. A chaque fois c'est un régal, mais ici, cela avait une saveur particulière. Cuisinés dans une coquille croquante, de taille moyenne, avec leur beurre persillé, ils fondaient sous le palais. Une belle mise en bouche pour le dîner à venir. Je vous en reparle dans le chapitre Infos Pratiques.
Animations : patinoire, petit train, spectacles de rue
Le marché de Noël de Montbéliard n’est pas seulement un lieu d’achats : c’est un lieu de vie, d’animations, de rencontres. En 2025, la 39ᵉ édition des Lumières de Noël prend soin de proposer un programme riche et varié, pour petits et grands.
Parmi les temps forts :
La patinoire, un classique des fêtes hivernales, installée à période régulière, pour glisser en famille ou entre amis, s’imprégner de l’ambiance sur glace, sous les lumières, avec de la musique, des rires, un chocolat chaud ou un vin chaud à la sortie.
Des spectacles de rue, des concerts, des déambulations : chorales, musique, chants de Noël, petits groupes, parfois des spectacles pour enfants. Les personnages traditionnels de la région, comme Tante Airie (la bonne fée locale) ou le Père Noël, viennent à la rencontre des visiteurs, en particulier les enfants, pour échanger, distribuer des douceurs, raconter des histoires.
Si vous souhaitez manger à la table de la tante Airie, je vous recommande l'auberge du même nom, récompensée par le Gault&Millau. Retrouvez toutes les informations dans mon article :
Le petit train des lutins circule dans les artères piétonnes, offrant une balade douce pour les enfants et les familles ; il est programmé certains après-midis et fins d’après-midi, selon le calendrier officiel. Le programme détaillé liste aussi concerts, chorales, manèges et animations itinérantes.

Un esprit solidaire : un marché solidaire, installé sur le parvis des Droits de l’Homme, accueille des associations locales. C’est un espace pour donner, soutenir, participer, au-delà du simple commerce.
Anecdote Voyage :
Je me suis prêtée au jeu des clowns. Tant qu'à vivre le marché de Noël de Montbéliard, autant le vivre à fond. Je suis donc invitée à porter le nez rouge afin de faire partie de la confrérie. On me propose également de gouter à leur "délicieuse" soupe. Rien de tel pour me réchauffer en cette soirée de décembre. Mais en toute sincérité, je ne suis pas sure de leur recette. Trop salée, un goût immonde. Bref une soupe de clown ! Mais on aura bien rit !
Ces animations font du marché un lieu vivant, chaleureux, convivial - un espace d’émerveillement mais aussi de partage, de tradition, de retrouvailles.
Un écrin de lumière au sommet : le parvis du Château des Princes
Après avoir arpenté les ruelles scintillantes du centre-ville, plongé dans les senteurs de vin chaud épicé et d’épices sucrées, il est presque naturel de laisser ses pas grimper jusqu’à un lieu emblématique : le parvis du Château des Princes qui, pour l’édition 2025, se transforme en un véritable parcours féérique de lumières. Sur les hauteurs de Montbéliard, ce château (jadis résidence des ducs et princes de la cité) devient un théâtre de lumière à part entière, invitant à un voyage sensoriel bien au-dessus de l’effervescence du marché.
On commence par des allées bordées de parterres de fleurs lumineuses, délicates compositions de leds qui s’élancent comme autant de silhouettes colorées dans le froid nocturne. Ces parterres scintillent doucement, comme animés d’une vie propre, un tapis qui guide vers le haut du parvis.
Plus haut, les arbres se transforment en sanctuaires lumineux : leurs branches accueillent des oiseaux exotiques lumineux qui semblent chanter silencieusement depuis leur perchoir, ailes polychromes étalées dans une valse immobile. Certains visiteurs s’arrêtent longuement, fascinés par cette rencontre entre nature et poésie lumineuse, comme si Noël se racontait aussi en paraboles visuelles et fantasmagoriques.
Puis, à l’approche du cœur du parvis, une surprise majestueuse : une boule de Noël géante, presque trois fois la taille d’un adulte, trône là comme un astre captif, enveloppée de reflets dorés et rouges. Elle attire les regards et les pas, transformant chaque photo en une anecdote lumineuse et chaque regard en moment suspendu. Et enfin, comme récompense du voyage, le saule lumineux, tout d’or et de feux vêtu, s’offre au sommet : gigantesque, scintillant de milliers de petites lumières, il domine la ville en contrebas, comme une promesse, celle que Noël est d’abord une lumière partagée.
Cette promenade, hors du temps, fait naître des émotions profondes : celles d’avoir gravi un chemin de lumière, d’être entré dans une scène enchantée où l’architecture ancienne et l’art contemporain des illuminations dialoguent pour offrir une expérience unique.
Pour une découverte plus complète du château des Princes et de la ville de Montbéliard, je vous invite à consulter mon article dédié :
Une nuit de décembre : promenade imaginaire heure par heure
Imaginons une soirée typique à Montbéliard, un samedi de décembre, vers 17 h, la ville commence à s’illuminer.
17h15 : les premières lumières s’allument (des milliers de LED, arches, suspensions, guirlandes) transforment les ruelles du centre ancien en un décor féerique, presque irréel. On entre dans un monde suspendu, on ralentit le pas, on ouvre les sens.
On s’engage dans les ruelles, au pied du Temple Saint-Martin : les chalets sont serrés, en bois, décorés simplement mais avec goût. Certains artisans soufflent le verre, d’autres façonnent le bois, d’autres encore sculptent ou céramisent. On s’arrête, on admire, on touche du regard - un flacon en verre coloré, une boule de Noël transparente peinte, un bijou fait main, un tissus chaud. L’odeur du bois, de la cire, de l’encens ou de l’épice flotte autour.
Quelques chalets plus loin, ce sont les délices qui assaillent : biscuits, pain d’épices, confitures, foie-gras, marrons, fromages, douceurs sucrées ou salées. Le froid invite au vin chaud dans un gobelet, à une crêpe, un chocolat chaud. On croque, on savoure, on partage. On achète peut-être quelques cadeaux : une boule de verre soufflé, un cadeau artisanal, un petit trésor à offrir ou à garder.
En s’enfonçant un peu plus dans le marché, on tombe sur l’allée gourmande, atmosphère conviviale, lumières tamisées, odeurs réconfortantes, rires, discussions, verres qui s’entrechoquent. On voit des visiteurs avec le fameux Pass Noël Gourmand, dégustant des spécialités, appréciant la chaleur d’un vin ou jus chaud, en famille ou entre amis.
Puis, un peu plus loin, on entend de la musique. Un chant, une chorale. Des enfants qui rient, des étoiles dans les yeux des plus jeunes. On aperçoit une file devant la patinoire. Certains enlacent leurs proches, d’autres chaussent les patins, glissent doucement sur la glace, sous le scintillement des lumières. On sent la joie, la fête, l’hiver, l’attente de Noël, l’émerveillement.
On croise la Tante Airie, parfois le Père Noël, des personnages costumés. Pour un enfant, c’est un instant de magie. Pour un adulte, un sourire nostalgique, un élan de générosité, un retour en enfance.
Après l’effervescence du marché, vous prenez un peu de hauteur en montant vers le Château des Princes. Peu à peu, la ville semble s’éloigner et se transformer en tapis lumineux. On arrive au début du parcours enchanté 2025. La première scène : des parterres de fleurs lumineuses, comme un jardin magique sous les étoiles. Elles ondulent doucement au gré du vent, comme si elles respiraient. En avançant : des oiseaux exotiques lumineux perchés dans les arbres. Leurs silhouettes colorées donnent l’impression d’une jungle hivernale réinventée. On découvre soudain la boule de Noël géante, scintillante, poétique. C’est le point de rassemblement : tout le monde s’y photographie, rit, s’émerveille. Tout au bout du parcours, trône le grand saule doré, étincelant, presque royal. Il domine la ville comme un phare de lumière.
On termine la soirée, flânant encore sous les arches lumineuses, le regard accroché aux décorations, hésitant entre un dernier tour, un dernier achat, un dernier verre de vin chaud. On sent la ville vibrer doucement d’un air de fête, d’un souffle de tradition, d’un esprit convivial.
On rentre chez soi avec les mains froides, le cœur chaud, un petit sac de trouvailles artisanales, un souvenir lumineux, et, peut-être, l’impression d’avoir vécu une parenthèse hors du temps, un instant de communion festive.
Pourquoi Montbéliard touche-t-elle autant ? Une alchimie rare
Ce qui fait la force des Lumières de Noël de Montbéliard, c’est la combinaison de plusieurs éléments, une alchimie, rarement réunis ailleurs :
Une authenticité artisanale vraie, sérieuse, exigeante : les exposants sont sélectionnés, l’artisanat est réel (verre soufflé, bois travaillé, tissus traditionnels, poterie…), pas de gadgets industriels, mais des objets à âme.
Une scénographie lumineuse soignée, immersive : les rues, les façades, les places, tout est pensé pour créer un décor de conte, et la nuit, l’effet est total.
Une fusion des plaisirs (visuel, olfactif, gustatif, social) entre artisanat, gastronomie, animations, convivialité. On n’y va pas juste pour acheter, mais pour vivre Noël, ensemble, à plusieurs sens.
Une tradition vivante : le marché s’inscrit dans une histoire d’années, dans la culture locale, dans l’esprit d’un territoire. Ce n’est pas un événement marketing, mais un vrai rendez-vous avec des racines.
Enfin, une capacité à se renouveler : chaque année, l’invité d’honneur change, les produits évoluent, les artisans varient, ce qui donne envie de revenir, d’explorer, de découvrir autre chose qu’une simple carte postale répétée. En 2025, la Corrèze offre une belle diversité nouvelle.
Si vous aimez les festivités de Noël et découvrir de très jolis villages illuminés, des sites sublimés pas les installations de fête, voici une sélection d'articles qui pourrait vous intéresser :
Infos pratiques pour organiser sa visite du marché de Noël de Montbéliard
Quand y aller ?
Le marché de Noël de Montbéliard se tient de la dernière semaine de novembre jusqu'au réveillon de Noël. De quoi se mettre dans l'ambiance des fêtes avant l'heure, mais surtout trouver de magnifiques cadeaux artisanaux à mettre sous le sapin. Évitez autant que possible les week-end où forcément l'affluence est plus importante qu'en semaine. Mais il y aura aussi moins d'animations.
Comment se déplacer ?
Rien de plus simple pour se rendre à Montbéliard. A partir de Paris (gare de Lyon), vous avez des TGV directs pour la gare de Belfort-Montbéliard. Vous avez également le TER qui arrive en centre ville dans la gare de Montbéliard mais le trajet est un peu plus long.
Conseils pour profiter pleinement des Lumières de Noël
Se déplacer : le centre-ville est largement piéton ; chaussures chaudes et mode « superpositions » recommandés.
Pour les enfants : le petit train, la patinoire et la maison du Père Noël sont des rendez-vous à ne pas manquer.
Acheter malin : si vous cherchez un produit précis (artisan ou terroir), consultez le plan/exposants sur le site officiel avant de partir. Certains stands changent selon la quinzaine.
Plan vigipirate : pour des raisons de sécurité, les sacs sont fouillés à chaque entrée du marché de Noël. Aussi, n'emportez que le strict minimum avec vous
Où dormir ?
S’il est une adresse qui incarne à elle seule l’histoire et l’âme de Montbéliard, c’est bien l’Hôtel de la Balance. Plus qu’un simple lieu où poser ses valises, cet établissement est une porte ouverte sur le passé princier de la cité des Ducs, une halte authentique dans le centre historique — une expérience à la fois confortable et riche en émotions.
Un bâtiment chargé d’histoire
Dès sa fondation, la Balance s’est inscrite dans l’histoire de Montbéliard. Le bâtiment date de 1559, faisant de lui l’un des plus anciens de la ville encore en activité aujourd’hui. Il a été offert par le prince Frédéric de Wurtemberg à un membre éminent de sa cour, Pierre Gueldrich de Sigmarhofen, dans une période où Montbéliard était encore une principauté allemande, sous l’influence de la dynastie des Ducs de Wurtemberg.
À l’origine, son nom provient d’une balance publique qui se trouvait à cet emplacement avant que le bâtiment ne devienne un lieu d’hébergement. Cette balance était un élément essentiel du commerce local, où l’on venait peser marchandises et denrées. Un symbole d’échange qui résonne encore aujourd’hui avec la fonction d’accueil de l’hôtel.
Un témoin des époques, un lieu de passages marquants
Ce lieu n’a pas seulement traversé les siècles : il les a habités. L’Hôtel de la Balance a accueilli au fil du temps de nombreuses personnalités historiques :
Le compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski, qui séjourna ici et trouva peut-être dans l’ambiance de Montbéliard une source d’inspiration.
Le Général Jean de Lattre de Tassigny, figure emblématique de la Seconde Guerre Mondiale, qui fit de l’hôtel son quartier général. Depuis ces murs, il organisa notamment la libération du Pays de Montbéliard et de l’Alsace, un épisode décisif de l’histoire locale. Une plaque sur la façade commémore cet événement historique.
La famille PEUGEOT et d’autres figures locales ont également laissé leur empreinte dans les récits liés à la maison, renforçant son rôle d’adresse incontournable au fil des époques.
Dormir à la Balance, c’est ainsi poser ses rêves là où d’autres ont fait l’histoire.
Un hôtel vivant, confortable et personnalisé
Aujourd’hui, l’hôtel compte 45 chambres uniques, réparties dans cette ancienne demeure historique et décorées avec soin, mêlant éléments d’époque et confort contemporain.
Certaines chambres rendent hommage à des personnalités liées à la ville, comme :
La chambre Tchaïkovski,
La chambre du Général De Lattre de Tassigny,
La chambre des Ducs de Wurtemberg,
La chambre dédiée à la famille Peugeot.
Chacune est conçue comme un petit voyage dans le temps, avec une décoration différente et des touches qui racontent une histoire. Cela donne à chaque séjour une dimension personnelle, presque comme entrer dans un roman où l’on devient l’un des personnages.
Certaines chambres disposent même d’une cheminée, de boiseries anciennes, ou d’un escalier d’époque, rappelant à chaque instant le charme du passé que l’on ressent dès le seuil franchi.

Confort moderne et convivialité
Après une journée de visites, flânerie dans les ruelles historiques ou promenade au marché de Noël, l’hôtel offre un cadre cosy pour se détendre. Le salon-bar avec véranda est un lieu parfait pour un moment de calme, où l’on peut siroter un thé, un café ou un verre en réfléchissant aux découvertes de la journée.
Le matin, un petit-déjeuner gourmand est servi sous forme de buffet complet, mêlant produits traditionnels, viennoiseries, fruits frais, muesli et boissons chaudes, une manière délicieuse de commencer une nouvelle journée.
Où manger ?
Je vous propose 3 adresses top qualité. Surtout ne me dites pas merci !
La Fondue
Il y a mille façons de dîner sur un marché de Noël.On peut grignoter en marchant, un gobelet de vin chaud à la main, une gaufre encore brûlante, quelques marrons glissés dans une poche. Et puis il y a les dîners qui deviennent des souvenirs. Ceux qui rassemblent, qui font rire, qui obligent à s’asseoir un peu plus longtemps que prévu parce que l’instant est trop bon pour être pressé.
À Montbéliard, au cœur des Lumières de Noël, ce soir-là, c’est au stand “Fondue” que la magie a opéré.
S’attabler dans une ambiance chalet
Le stand se repère facilement : une buée légère s’échappe des poêlons, l’odeur du fromage fondu flotte dans l’air froid, et autour des tables hautes, on reconnaît les convives à leur sourire déjà un peu trop large pour être innocent.
On s’installe. Les tables grincent légèrement, les manteaux s’entassent, les gants disparaissent dans les poches. La ville s’agite doucement tout autour de nous et la file d'attente s'allonge à vue d’œil.
Il fait froid, oui. Mais ce froid-là est une promesse.
La fondue arrive : solennité du poêlon
Quand le serveur dépose le poêlon au centre de la table, le temps ralentit. La fondue suisse onctueuse, épaisse, doucement frémissante, est là. Fromage parfaitement fondu, texture soyeuse, parfum puissant mais élégant. Rien d’agressif, rien de lourd : juste cette chaleur réconfortante qui monte jusqu’au visage.
À côté, le plateau de charcuterie : jambon cru, viande séchée, saucisson, soigneusement disposés. Le compagnon idéal, salé juste ce qu’il faut, pour équilibrer la générosité du fromage.
Et bien sûr, le pain. Des cubes dorés, croustillants à l’extérieur, tendres à l’intérieur. Les véritables héros de la soirée.
Attention à celui qui fera tomber son pain
Très vite, la règle non écrite s’impose : ne surtout pas faire tomber son morceau de pain dans le poêlon.
Les regards se croisent. Les rires fusent. Chacun manie sa fourchette avec une concentration presque cérémonielle.
On plonge, on tourne doucement pour enrober le pain, on surveille la viscosité du fromage, on relève lentement la fourchette. Suspense. Le pain tient bon.
Mais parfois… Un faux mouvement. Une seconde d’inattention. Et plouf.
Le silence. Puis l’explosion de rires.
À Montbéliard comme ailleurs, la sanction est immédiate - souvent symbolique, toujours conviviale : un gage, un verre à offrir, une tournée promise. La fondue ne pardonne pas, mais elle rassemble.
Fromage, charcuterie et conversations qui s’étirent
Les minutes passent sans qu’on s’en rende compte. Le fromage diminue lentement. Les discussions deviennent plus animées, plus personnelles, plus libres.
On parle de Noël,des souvenirs d’enfance, du marché, des lumières, de ce qu’on a vu, de ce qu’on mangera demain - mais sans conviction, parce qu’aucun repas ne pourra vraiment rivaliser avec celui-ci.
Le fromage colle aux lèvres, réchauffe les doigts, invite à prendre son temps. C’est un repas qui oblige à la lenteur, au partage, à la présence.
Et puis il y a la croûte
On n’en parle pas assez. Ou plutôt si , mais toujours avec cette lueur particulière dans le regard.
La croûte de fromage, celle qui se forme au fond du poêlon. Dorée. Croustillante. Presque caramélisée.
Quand le fromage liquide a presque disparu, quelqu’un la remarque : « Attendez… il reste le meilleur. »
On gratte doucement le fond, on détache des morceaux encore brûlants. C’est intense. Concentré. Un peu plus salé, un peu plus ferme.
C’est le clou du spectacle. Le rappel final. La récompense de ceux qui sont restés jusqu’au bout.
Certains la partagent. D’autres la convoitent. Tout le monde est d’accord : c’est certainement le meilleur pour la fin.
Tarif : 17€/pers
Chez Marcus
Il existe des lieux où l’on vient pour manger. D’autres où l’on vient pour se retrouver. Et puis il y a Chez Marcus, qui a eu l’intelligence rare de ne pas choisir entre les deux.
Ici, on ne se contente pas de s’asseoir à table : on s’installe, on prend le temps, on rit, on joue, on partage. Le concept est simple, presque évident - et pourtant terriblement efficace : une cuisine généreuse, familiale, réconfortante, accompagnée d’une bibliothèque de jeux de société aussi riche que variée, mise à disposition de tous.
Un lieu pensé pour ralentir, pour créer du lien, pour transformer un repas en moment.

Une cuisine qui rassemble : tartines et plats familiaux
Chez Marcus, la carte ne cherche pas l’esbroufe.Elle va droit au cœur.
Les tartines sont copieuses, généreusement garnies, servies chaudes, réconfortantes - le genre de plat qui arrive à table et fait immédiatement oublier le froid extérieur, les tracas de la journée ou l’heure qu’il est.
Et puis il y a La Croûte (tiens, encore elle !).
Un plat presque mythique pour ceux qui connaissent l’adresse :une sorte de gratin rustique à base de pain, généreusement nappé de fromages fondus (Comté, Morbier, Raclette), croustillant sur le dessus, fondant à l’intérieur. Un plat simple en apparence, mais d’une efficacité redoutable. Celui qui fait dire : “On reviendra pour ça.”
Pour les amateurs de terroir, et parce qu’on est ici en Franche-Comté, la saucisse de Montbéliard peut venir accompagner La Croûte, apportant sa note fumée, franche, presque rassurante. À côté, une petite salade verte vient compléter l’assiette (pour l’équilibre, pour la bonne conscience…) et parce qu’elle apporte ce contraste de fraîcheur qui rend l’ensemble encore plus gourmand.
C’est une cuisine qui ne triche pas. Une cuisine de partage, faite pour être mangée lentement, entre deux éclats de rire.
Le vrai cœur de Chez Marcus : le jeu comme lien social
Mais ce qui fait vraiment la singularité de Chez Marcus, ce n’est pas seulement ce qu’il y a dans l’assiette.C’est ce qu’il se passe avant qu’elle n’arrive.
Sur les étagères, soigneusement rangés, attendent des centaines de jeux de société. Jeux rapides, jeux d’ambiance, jeux de stratégie, jeux coopératifs, jeux familiaux… Il y en a pour tous les âges, tous les niveaux, toutes les envies.
Le principe est simple : on choisit un jeu (ou on se laisse guider), on s’installe autour de la table, et la partie commence.
Et ici, pas de stress, pas de règles obscures à décrypter seul.
Une équipe qui joue le jeu (au sens propre)
Les membres de l’équipe de Chez Marcus ne se contentent pas de servir. Ils expliquent les règles, conseillent les jeux, adaptent leurs propositions au nombre de joueurs, à l’âge des participants, au temps dont on dispose.
En quelques minutes, tout le monde comprend. Les plus novices se sentent à l’aise. Les habitués découvrent de nouveaux jeux.
Le repas se fait attendre, et c’est tant mieux. Parce que l’attente devient plaisir.
On joue. On se chamaille gentiment. On rit. On oublie son téléphone.
Des moments partagés, vraiment
Chez Marcus est un lieu transgénérationnel. On y voit :
des familles avec enfants qui découvrent ensemble un jeu coopératif,
des groupes d’amis plongés dans une partie animée,
des couples qui testent un jeu à deux,
des habitués qui se retrouvent semaine après semaine.
Le jeu devient un langage commun. Il casse la glace. Il crée des souvenirs.
Et quand le plat arrive, chaud, fumant, réconfortant, il prolonge cette convivialité déjà bien installée.
Manger en jouant, jouer en mangeant
Il y a quelque chose de profondément joyeux dans le fait de partager une Croûte encore brûlante tout en commentant une partie serrée. De reposer une fourchette pour lancer un dé. De finir un tour pendant qu’on mâche un morceau de pain gratiné.
Chez Marcus, le repas n’interrompt pas le jeu. Il l’accompagne.
C’est peut-être ça, le vrai secret du lieu : ne jamais forcer le rythme, laisser la soirée se dérouler naturellement, sans contrainte, sans pression.
La chocolaterie Debrie
À Montbéliard, certaines adresses traversent les années sans jamais perdre leur âme. La chocolaterie Debrie fait partie de ces institutions que l’on ne présente plus vraiment, mais que l’on redécouvre à chaque visite, tant le chocolat y raconte une histoire : celle d’une famille, d’un savoir-faire et d’une passion transmise avec exigence et générosité.
Pousser la porte de Debrie, c’est entrer dans un univers où le temps ralentit, où les gestes comptent, et où le chocolat est avant tout une affaire de cœur.
Une vocation forgée chez Lenôtre
L’histoire commence avec le père, artisan chocolatier animé très tôt par le goût du beau et du bon. Sa formation, il la fait chez Lenôtre, maison emblématique de la gastronomie française, où l’exigence est une règle et la précision un art.
Là-bas, il apprend bien plus que des recettes :la rigueur du geste,le respect du produit,l’équilibre des saveurs,et surtout cette idée que la gourmandise peut être élégante.
De retour à Montbéliard, il fonde la chocolaterie Debrie avec une ambition claire : proposer un chocolat artisanal, sincère, maîtrisé, qui deviendra rapidement une référence locale. La maison s’impose peu à peu comme une adresse incontournable, notamment lors des fêtes de fin d’année, où vitrines et étals se parent de créations aussi belles que gourmandes.
La transmission : une histoire qui continue
Aujourd’hui, c’est son fils qui a repris le flambeau.Une succession naturelle, presque évidente, mais qui n’en est pas moins exigeante. Car reprendre une maison comme Debrie, c’est hériter d’un nom, d’une réputation et d’un héritage à faire vivre sans le figer.
Le fils apporte sa sensibilité, son regard, tout en respectant l’ADN de la maison : le goût juste,le travail artisanal,la créativité maîtrisée.
La chocolaterie reste familiale, humaine, profondément ancrée dans Montbéliard, tout en continuant d’évoluer avec son temps.
Dans les coulisses : visite de l’atelier de confection
Avant de mettre la main à la pâte, ou plutôt au chocolat, la visite commence par l’atelier de confection. Un lieu fascinant, où chaque étape du travail se dévoile.
Les moules alignés, le chocolat tempéré à la perfection, les gestes précis, presque chorégraphiés, les effluves de cacao qui flottent dans l’air.
Ici, rien n’est laissé au hasard. Chaque pièce est coulée, décorée, finie à la main. On comprend rapidement que derrière chaque bonbon de chocolat, chaque sujet de Noël, se cachent des heures de travail et une connaissance fine de la matière.
La boutique : un écrin de gourmandises
La visite se prolonge dans la boutique, véritable caverne d’Ali Baba pour les amateurs de chocolat.Pralinés, ganaches, tablettes, sujets de Noël, moulages… tout donne envie.
Les créations racontent les saisons, les fêtes, les traditions. À Noël, la magie opère pleinement : sapins, Pères Noël, animaux et décors chocolatés rivalisent de finesse.
Mais aujourd’hui, le plus beau reste à venir.
Place à la créativité : notre atelier chocolat
Vient le moment tant attendu : l’atelier de confection. Chacun reçoit son sapin en chocolat, encore brut, prêt à être transformé.
Devant nous :
des fruits secs façon mendiant (amandes, noisettes, raisins…),
des ornements en chocolat,
de la poudre colorée,
et mille possibilités.
Les règles sont simples :aucune règle, justement.
On décore, on imagine, on ose.Les enfants se concentrent, les adultes retrouvent leur âme créative. On discute, on compare, on s’émerveille devant le résultat des autres.
Chaque sapin devient unique. Un reflet de la personnalité de celui qui l’a décoré.
Un dessert de Noël pas comme les autres
À la fin de l’atelier, on repart avec son sapin soigneusement emballé. Ce n’est pas qu’un chocolat : c’est un souvenir, un moment partagé,une création faite à plusieurs mains.
Le soir de Noël, au moment du dessert, il aura une saveur particulière. Parce qu’on se souviendra des gestes, des rires, de la poudre colorée un peu trop généreuse, des fruits secs choisis avec soin.
Un dessert gourmand, oui. Mais surtout un dessert chargé d’émotion.
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Mon avis sur le marché de Noël de Montbéliard
Si vous me demandez ce que je garderais de cette nuit à Montbéliard, je dirais : le scintillement des lumières dans la pierre ancienne, le craquement du bois sous les pas, le souffle tiède du vin chaud, le reflet fragile d’une boule de verre soufflé dans une ruelle, le rire des enfants sur la patinoire, la surprise d’un cadeau artisanal trouvé au hasard d’un chalet, le regard émerveillé des passants.
Venir au marché de Noël de Montbéliard, c’est entrer dans un rituel, dans une parenthèse douce et lumineuse, dans un Noël vivant, partagé, sincère.
Et quand on repart, on sait qu’on reviendra, parce qu’une ville qui s’habille de lumière, de traditions et d’artisans ne peut pas offrir tout son charme en une seule soirée. Elle invite à revenir, année après année.
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