Autun-Le Creusot : Découverte en slow travel
- EspritGlobeTrotteuse
- 25 juin
- 15 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 juil.

Cela faisait quelques temps que j'avais envie de découvrir le département de la Saône-et-Loire. Situé dans le Sud de la Bourgogne, j'ai immédiatement été séduite par ses paysages vallonnés, son patrimoine historique et sa gastronomie.
Pour contrer la fatigue cumulée mais aussi le stress de cette vie à 100 à l'heure, j'ai souhaité découvrir la région d'Autun-Le Creusot sans voiture. Alors c'est parti pour une randonnée de 15km qui relie ces deux villes avec une découverte de leur patrimoine respectif.
En route pour une découverte Autun-Le Creusot en slow travel.
Sommaire
Infos pratiques pour organiser son séjour dans la Saône-et-Loire
Notre avis sur cette région
Vos retours sur cet article
Comme il est toujours plus facile de se repérer à l'aide d'une carte, voici un aperçu des points d'intérêt lors de notre slow travel entre Autun et Le Creusot.

Autun : La Romaine au cœur de la Bourgogne
Autun, posée dans une cuvette douce du Morvan, ne se visite pas. Elle se remonte. Comme un fleuve qui coule à l’envers, chaque ruelle, chaque pierre vous emmène un peu plus loin dans le temps. Fondée à la gloire de Rome, elle a traversé les siècles en gardant dans ses murs une mémoire dense, parfois oubliée, mais toujours présente.
Augustodunum : une fondation impériale
Tout commence ici au Ier siècle après J.-C.. L’empereur Auguste décide de créer une nouvelle cité pour les Éduens, un peuple gaulois allié de longue date de Rome. Il s’agit d’une ville vitrine, un modèle d’urbanisme romain, censé incarner la puissance et la civilisation.
Elle s’appellera Augustodunum : la « forteresse d’Auguste ». Et dès sa naissance, la ville impressionne par sa taille, son plan orthogonal, et ses monuments :
Un théâtre romain, l’un des plus vastes de la Gaule (jusqu’à 17 000 places).
Un rempart monumental, encore visible aujourd’hui sur plusieurs kilomètres.
Des portes fortifiées, dont la Porte Saint-André et la Porte d’Arroux, qui marquent encore les entrées historiques de la ville.
Un temple dédié à Janus, isolé aujourd’hui dans un pré, comme un vestige debout du passé impérial.
La ville rayonne aussi sur le plan intellectuel : les Éduens, romanisés, y développent une école de rhétorique renommée. Le futur empereur Caracalla y aurait même étudié.
L’Antiquité tardive et le Moyen Âge : entre foi et forteresse
À partir du IVe siècle, Autun devient un centre religieux. Le christianisme s’y implante solidement, et la ville conserve une importance spirituelle dans la région. Au Moyen Âge, elle perd un peu de son éclat antique, mais développe un cœur médiéval autour de la cathédrale Saint-Lazare.
Édifiée au XIIe siècle, cette cathédrale est une merveille du roman bourguignon, célèbre pour son tympan sculpté par Gislebertus, chef-d’œuvre d’expression et de mouvement représentant le Jugement dernier.
À ses pieds, un dédale de ruelles médiévales s’organise, où maisons à pans de bois, hôtels particuliers et escaliers secrets témoignent d’une ville vivante, pieuse, et stratégiquement défensive.
Renaissance, Lumières, Empire : ville d’élite et d’éducation
Autun ne devient jamais une grande ville industrielle. Et c’est peut-être ce qui lui a permis de préserver son patrimoine. Au XVIIe siècle, elle devient un centre intellectuel reconnu grâce à son collège — futur lycée Bonaparte — où Napoléon envoie étudier son frère aîné Joseph. L’élite bourguignonne s’y forme dans une atmosphère feutrée, loin de l’agitation des métropoles.

Le XVIIIe siècle voit la construction de beaux bâtiments publics et d’hôtels particuliers, mais la ville reste de taille modeste. Ce qui lui donne aujourd’hui ce charme provincial intact, à la fois noble et accessible.
L’Autun contemporaine : lenteur assumée, identité retrouvée
Aujourd’hui, Autun est une ville de 13 000 habitants, paisible, loin du tumulte urbain. Elle cultive sa singularité :
Elle n’a pas été transformée par l’urbanisme moderne.
Elle vit entre mémoire gallo-romaine et petite vie bourguignonne.
Elle mise sur un tourisme discret et de qualité : marcheurs, passionnés d’histoire, curieux d’architecture.
En se promenant dans ses rues, on passe en quelques minutes :
Du théâtre antique à la cathédrale,
D’un ancien bastion militaire à un marché sous les halles,
D’une villa gallo-romaine en fouille à une terrasse de bistrot sous les tilleuls.
L’atmosphère est celle d’une ville-miroir : on y regarde autant le passé que soi-même. C’est une ville pour ralentir, pour s’arrêter devant une porte sculptée, un jardin clos, ou une vue sur les collines du Morvan.

Une boutique pas comme les autres : la Maison James, seule armurière de France
Au détour d’une rue tranquille du centre-ville, une devanture discrète attire le regard : la Maison James. Derrière ce nom sobre se cache un lieu unique en France – et une femme remarquable : la seule armurière en activité dans l’Hexagone. La visite commence comme celle d’une coutellerie classique. Lames fines, couteaux pliants, outils de précision… On y sent d’abord le goût du bel objet et du savoir-faire artisanal. Dans un coin, un atelier de réparation des outils de tous les jours : couteaux, tondeuses, faucilles ...
Quelques pas plus loin, l’univers bascule vers celui de la chasse : fusils anciens, accessoires en cuir, cartouchières.
Mais c’est au fond de la boutique que se révèle l’âme du lieu : une salle consacrée aux armes à feu de gros calibre, présentées avec sobriété et professionnalisme. Rien de sensationnaliste ici : tout est cadré, réglementé, mais aussi empreint d’une culture de la précision et de la tradition.
Un atelier complète l’ensemble, où les clients — souvent des chasseurs ou des collectionneurs — peuvent confier leurs armes pour entretien, réparation ou réglage. À contre-courant des idées reçues, cette boutique raconte une passion familiale, un métier rare, et surtout la persistance d’un artisanat de niche, transmis et maîtrisé dans le moindre détail.
Visiter Autun, c’est se donner du temps. C’est accepter qu’une ville puisse se raconter sans effets de manche, par ses pierres, ses silences et ses strates d’histoire.
Entre Rome et Bourgogne, spiritualité et ruralité, Autun est une ville à taille humaine, mais à mémoire immense. Elle ne cherche pas à éblouir, elle inspire la fidélité.
Randonnée Autun-Le Creusot
Et si l’on ralentissait ? Si, pour une fois, au lieu de chercher à tout voir, on choisissait de prendre le temps de traverser un territoire, à pied, simplement, sans autre moteur que nos pas ?
Située en plein cœur de la Bourgogne, la randonnée entre Autun et Le Creusot offre une immersion progressive entre passé gallo-romain, forêts profondes et mémoire industrielle. Suivre ce tronçon du GR®137 permet de vivre une expérience de slow travel à taille humaine, d’appréhender les paysages variés du Morvan, de partir à la découverte d'un patrimoine discret, d'une nature douce, tout en se confrontant à un effort physique raisonnable, accessible aux marcheurs réguliers.
Le GR®137 : un sentier de traverse entre patrimoine et nature
Le GR®137 relie Autun à Paray-le-Monial. Nous allons en emprunter une portion lors de notre randonnée entre Autun et Le Creusot. Elle serpente entre collines boisées, petits villages et crêtes granitiques, tout en racontant une histoire : celle d’un territoire à la fois rural, religieux et industriel.

D’Autun, la gallo-romaine, au cœur du Morvan
Le départ se fait à Autun, ville d’art et d’histoire. Nos sacs sur le dos, nous quittons les remparts romains, l’amphithéâtre et la majestueuse cathédrale Saint-Lazare pour s’engager sur les hauteurs du Morvan.
Dressée au bout d’un sentier bordé de murets, la pyramide de Couhard surgit comme un mirage. Haute d’environ 10 mètres, cette étrange structure quadrangulaire, tout en pierres sèches, étonne le promeneur par son allure austère et solitaire. On la croirait sortie d’un décor égyptien. Et pourtant, elle est bien bourguignonne.
Son origine exacte reste floue. Longtemps prise pour un monument funéraire gallo-romain, elle serait en réalité un cénotaphe, un tombeau symbolique datant du Ier ou IIe siècle, élevé pour honorer un défunt dont le corps n’aurait jamais été retrouvé. Peut-être un notable autunois, peut-être un militaire. On ne sait. Ce que l’on sait en revanche, c’est que le site de Couhard, surplombant la vallée de l’Arroux, était un secteur funéraire à l’époque romaine : on y a retrouvé urnes, inscriptions et fragments de stèles. La pyramide aurait ainsi survécu aux siècles, solitaire et muette, veillant sur les collines comme une sentinelle de pierre.

Très vite, la ville disparaît derrière soi pour laisser place à une nature dense et vallonnée. Le silence prend la place des moteurs.
Dès les premiers kilomètres, un discret joyau se révèle : l’ancien aqueduc romain. Un vestige méconnu, autrefois chargé d’alimenter la ville en eau depuis les hauteurs. Le sentier épouse parfois son tracé, creusé dans la roche, et offre une belle leçon de géo-ingénierie antique, cachée sous la mousse. Une sorte de fil conducteur discret, qui nous relie à ceux qui, eux aussi, prenaient le temps de faire voyager l’eau.

Les forêts épaisses, les haies vives, les vallons moussus nous enveloppent. Ici, pas de trace d'urbanisme : juste des chemins bordés de fougères, le souffle des arbres, et cette sensation rare de s’éloigner vraiment du monde.

L’étang de la Croix : pause au bord du temps
La montée est progressive mais soutenue. À mi-parcours, nous atteignons l’étang de la Croix, un lieu presque hors du temps. Calme, cerné de forêt, il accueille les randonneurs avec ses pontons en bois aménagés, parfaits pour une pause au bord de l’eau.
Nous y déployons notre pique-nique à base de produits locaux : charcuterie artisanale d’Anost, fromages bourguignons affinés (mention spéciale au doux Brillat-Savarin), pain de campagne et quelques crudités. Un vrai moment de simplicité, bercé par les chants d’oiseaux et le clapotis des poissons.

Quand le balisage se fait timide …
La suite aurait dû être aussi paisible, mais le sentier a décidé de nous jouer un tour. À l’approche du Creusot, la signalisation se fait discrète voire inexistante. Une intersection douteuse, une lecture de carte trop rapide, et nous voilà… à travers champ. Et c’est ainsi que nous nous retrouvons, un peu malgré nous, à franchir un talus, et même à ramper sous une clôture barbelée pour retrouver une piste.
Une mésaventure ? Pas vraiment. Un rappel, plutôt, que le voyage lent est aussi fait d’imprévus, de désorientation, et de micro-épreuves qui donnent de la saveur à l’aventure.
Le Creusot, destination de mémoire industrielle
L’arrivée à Le Creusot tranche avec le silence des bois : ici, c’est la mémoire du XIXe siècle qui prend le relais. Ancien bastion métallurgique de la famille Schneider, Le Creusot marque l’aboutissement d’un voyage entre la nature et l’histoire sociale de la Bourgogne.
Organiser sa randonnée
Une randonnée, aussi facile soit-elle, ne s'improvise pas. Aussi afin d'anticiper toute déconvenue, voici quelques informations pratiques qui pourront vous être utiles.
Conditions physiques : pour marcheurs habitués
Ce tronçon n’est pas difficile techniquement, mais il demande une bonne endurance :
Dénivelé positif cumulé : environ 900 mètres.
Durée estimée : 2 jours de marche (ou 1 grosse journée pour les randonneurs aguerris).
Type de terrain : chemins forestiers, sentiers en crête, portions de goudron dans les traversées de hameaux.
Difficulté : moyenne. Accessible aux marcheurs réguliers avec un minimum de préparation. Non recommandé pour débutants sans entraînement.
Un bon équipement est nécessaire (chaussures de randonnée, eau en quantité suffisante, vêtement de pluie) car certains passages peuvent être boueux, surtout en fin de printemps ou en automne.
Une nuit en bivouac ou en gîte
Les randonneurs peuvent opter pour :
Un bivouac dans les bois ou en bordure de chemin (respecter la réglementation locale).
Un gîte rural du côté de Saint-Symphorien-de-Marmagne, un bon point de coupure situé à mi-parcours.
Informations pratiques
GR emprunté : GR®137 (balisage blanc et rouge)
Distance totale : environ 35 km
Temps estimé : 10 à 12h de marche, à répartir sur 1 ou 2 jours
Type de randonnée : linéaire. Prévoir un retour en train ou une navette (Le Creusot – Autun est desservi par TER).
Cartes utiles : IGN Top 25 - Série 2925ET Autun
Saison conseillée : de mai à octobre
La randonnée entre Autun et Le Creusot sur le GR®137 est bien plus qu’une simple marche : c’est un voyage dans le temps et les paysages, une traversée entre mémoire gallo-romaine, forêts profondes et passé ouvrier. Accessible sans être trop facile, elle représente une belle étape pour qui veut découvrir la Bourgogne autrement.
Le Creusot : entre acier et cristal
À première vue, Le Creusot, nichée au sud de la Bourgogne, semble paisible. Mais sous cette quiétude se cache l’histoire vibrante d’une ville née de l’industrie, propulsée au rang de capitale métallurgique par la puissante famille Schneider, et dont le patrimoine se raconte aujourd’hui à travers un château, un théâtre miniature, et même des galeries souterraines.

Le Creusot, ville née du feu et du fer
Nichée au cœur de la Saône-et-Loire, Le Creusot ne s’est pas construite autour d’une rivière, d’un port ou d’un carrefour commercial, mais autour… d’une forge. C’est l’une des rares villes de France à s’être véritablement inventée autour d’une industrie, avec un nom aujourd’hui indissociable de son destin : la famille Schneider.
L’arrivée de la dynastie Schneider
Tout commence au XVIIIe siècle avec une première cristallerie royale (nous y reviendrons), mais c’est au XIXe siècle que la ville entre dans l’histoire industrielle. En 1836, les frères Adolphe et Eugène Schneider reprennent la fonderie du Creusot et en font une puissance industrielle colossale, spécialisée dans la métallurgie lourde, les canons, les locomotives, les machines-outils… et bientôt, les aciers spéciaux.
Sous leur impulsion, Le Creusot devient une ville-usine à la façon des cités industrielles anglaises : une société paternaliste se met en place, avec logements ouvriers, écoles, hôpitaux, églises… Le tout contrôlé par la maison Schneider, dont les héritiers tiendront la ville comme un fief jusqu’au milieu du XXe siècle.

La transformation de la ville : du passé industriel à l’héritage culturel
Avec le déclin de l’industrie lourde dans les années 1970-1980, Le Creusot a dû amorcer un virage. Les grandes usines ferment ou se réorientent, mais la ville choisit de conserver et valoriser son patrimoine industriel et architectural.
Le Château de la Verrerie : du cristal au musée
Avant les canons, il y avait… du cristal. Le Château de la Verrerie est le joyau patrimonial du Creusot. Construit à la fin du XVIIIe siècle pour abriter la cristallerie royale fondée en 1786 (sous Louis XVI), il est repris par les Schneider et transformé en résidence de prestige. Les fours originels ont été conservés et réhabilités, devenant aujourd’hui des lieux d’exposition et de culture.
Les fours de la cristallerie
Les deux grands fours coniques qui ont servi à la fabrication du cristal sont toujours visibles. Ce sont des monuments industriels rares en France. Ces structures en brique, qui ressemblent à des tours, ont été intégrées au parcours de visite du château. Elles symbolisent la naissance artisanale du Creusot avant son explosion industrielle.
Dans l’un des deux fours, se trouve également un petit théâtre à l’italienne, commandé par la famille Schneider pour leurs réceptions. Il s’agit d’un lieu intime, richement décoré, aujourd’hui restauré, qui accueille parfois des visites ou événements culturels.
Les passages souterrains du château : une logistique royale
Moins connus du grand public, les passages souterrains sous le Château de la Verrerie forment un réseau discret mais impressionnant. À l’époque des Schneider, le château était divisé entre plusieurs bâtiments – salles de réception, cuisine, logements de la domesticité.
Pour éviter les allées et venues visibles des domestiques, mais aussi assurer un service fluide et rapide lors des réceptions, des galeries souterraines ont été aménagées. Les serviteurs utilisaient des petits chariots roulants sur rails pour transporter les plats chauds, les ustensiles ou même les bûches de bois, sans perturber les hôtes.
Ce réseau logistique, aujourd’hui fermé au public, témoigne du raffinement technique de l’époque et du statut quasi-royal de la famille Schneider. Certains passionnés ou anciens employés évoquent encore ces couloirs comme un secret bien gardé du Creusot.
Le Parc des Combes et le train à vapeur : patrimoine vivant
Autre manière de redécouvrir le passé industriel : le Parc des Combes, un parc d’attractions atypique construit sur une ancienne voie ferrée industrielle. On peut y monter à bord d’un train à vapeur historique qui grimpe à flanc de colline, avec une vue sur la ville et les anciens sites industriels.

Infos pratiques pour organiser son séjour dans la Saône-et-Loire
Quand y aller ?
Je vous recommande de vous rendre en Saône-et-Loire entre le printemps et l'automne. Les températures y sont très agréables et surtout la nature y est magnifique. Au printemps, toute la végétation reprend vie avec des nombreuses nuances de verts et des fleurs parsèment les paysages. A l'automne, avec ses nombreux arbres et vignes, les couleurs flamboyantes rendent les paysages éclatants.
Comment se déplacer ?
J'ai pris l'option d'un séjour sans voiture, dans une thématique de slow travel avec déconnexion totale. Et cela s'est fait très facilement puisque des trains desservent directement les villes d'Autun et du Creusot. Entre les deux, la randonnée pour rejoindre une ville à l'autre se fait en deux jours avec un hébergement au milieu pour faire une pause.
Où dormir ?
Durant ce séjour en Saône-et-Loire, j'ai testé deux hébergements idéalement situés.
L’Hostellerie du Vieux Moulin - Autun
Située à quelques pas du centre historique d’Autun, entre la verdure et les pierres chargées d’histoire, l’Hostellerie du Vieux Moulin offre un cadre paisible et plein de charme pour une escapade bourguignonne. Installé dans un ancien moulin restauré avec goût, l’établissement mêle l’authenticité d’une bâtisse d’époque à une atmosphère confortable et chaleureuse.

Les chambres, réparties sur plusieurs niveaux, allient le cachet rustique – pierres apparentes, poutres en bois – à un confort moderne soigné. La literie est de qualité, certaines chambres offrent une vue sur la cathédrale ou les collines autunoises, et tout est pensé pour une halte sereine, entre histoire et nature.
Le véritable atout de l’adresse réside aussi dans son restaurant gastronomique. En salle ou en terrasse, on y savoure une cuisine traditionnelle bourguignonne généreuse et raffinée, travaillée à partir de produits locaux. Œufs en meurette, escargots, viandes du terroir ou desserts maison : chaque plat reflète un savoir-faire sincère et un profond respect du patrimoine culinaire régional.
L’accueil est réputé pour sa convivialité, avec une équipe attentive sans être envahissante. Le petit-déjeuner peut être pris dans le jardin fleuri aux beaux jours, et le salon avec cheminée invite à la détente en hiver. L’endroit est également apprécié pour son calme, tout en étant à deux pas de la vieille ville, du théâtre romain, du Temple de Janus ou de la majestueuse cathédrale Saint-Lazare.
Quelques éléments pratiques à noter : l’établissement dispose d’un parking privé gratuit, le Wi-Fi est accessible dans tout l’hôtel. L’ambiance est plutôt adulte, avec une attention portée au calme et à la qualité du séjour. Les animaux ne sont pas acceptés.
Suite 24 - Le Creusot
En plein cœur du Creusot, à deux pas de la place Schneider et du majestueux Château de la Verrerie, Suite 24 propose une alternative chaleureuse et contemporaine à l’hôtellerie traditionnelle. Installé au 17 rue Jules Guesde, cet appart’hôtel 3 étoiles décline plusieurs types de logements — des studios "boudoir bohème", "paillote", "jardin" jusqu’à des appartements plus spacieux à l’esprit "rétro" ou "ethnique".
Chaque logement, pensé pour un confort optimal, affiche une décoration soignée et personnalisée : climatisation, literie King Size, canapé convertible confortable, salle de bain avec douche à l’italienne ou baignoire, sèche-cheveux, télévision connectée et Wi‑Fi gratuit. La cuisine entièrement équipée — plaque vitrocéramique, micro-ondes, réfrigérateur, machine Nespresso et grille‑pain — permet une totale autonomie, parfaite tant pour un court séjour touristique que pour une mission professionnelle prolongée.
Le "Studio boudoir bohème" (23 m²) accueille jusqu’à deux personnes. Pour les groupes ou familles, l’"Appartement ethnique" (55 m²) comprend une chambre indépendante, un salon avec canapé-lit et une salle d’eau avec douche à l’italienne. Un hébergement rétro similaire est également proposé, avec l’avantage d’accueillir jusqu’à quatre personnes.
L’accueil se fait en toute liberté grâce à un check-in automatisé, l’appartement étant accessible via un code. La rue, calme et bien desservie, permet de se rendre à pied en quelques minutes à la gare, aux commerces et aux lieux culturels.
Où manger ?
Lors de mon séjour en Saône-et-Loire, j'ai pu déguster de très bons produits locaux. Ces découvertes se sont faites de plusieurs façons : constitution d'un panier de pique-nique pour ma randonnée entre Autun et le Creusot mais aussi découverte de deux belles adresses au Creusot. Je vous partage tout ça.
L'Entracte - Le Creusot
Situé dans l’Espace François-Mitterrand, juste sous le théâtre La Scène, L’Entracte s’impose comme une adresse incontournable de la bistronomie locale. Porté par la cheffe Mélodie Daugy, originaire du bassin Creusotin et formée auprès de grands chefs, ce lieu a conquis son public et décroché le label des guides Gault & Millau et Petit Futé. Élue “resto préféré des Creusotins, Montcelliens et Autunois” en 2024, sa réputation repose sur une cuisine fine, ancrée dans les produits frais et de saison.
À l’intérieur, l’atmosphère élégante et décontractée se matérialise par une esthétique résolument industrielle : mobilier contemporain, puits de lumière, et même une Vespa dans la salle, qui apporte une note inspirée d’Italie. L’accueil est souriant, le service efficace, et l’accessibilité bien pensée (parking du théâtre avec ascenseur) rend la table inclusive.

La carte se décline en plusieurs formules pour satisfaire toutes les envies : un menu du jour (20 – 24 €) en semaine au déjeuner, et un menu adulte à la carte (34 – 42 €) servi du mardi au samedi, midi et soir. Une option enfant est aussi disponible (11 €). L’enjeu : proposer des plats bistronomiques aux saveurs subtilement recherchées mais sans artifice superflu.
Parmi les exemples d’assiettes, l’assiette de charcuteries est décrite comme “tip-top”, avec une mortadelle excellente, tout comme les pressés de viande, tandis que le filet de porc se distingue par une cuisson rosée parfaite. Les desserts, eux aussi cités comme délicieux, mettent souvent à l’honneur les créations maison et les produits du terroir.
La Brasserie de la Gare - Le Creusot
Située à deux pas de la gare et du Château de la Verrerie, la Brasserie de la Gare, tenue par Maria Deslorieux et son équipe, offre une ambiance chaleureuse et décontractée, propice à un repas au cœur de la ville. La salle est climatisée et s’ouvre, dès les beaux jours, sur une grande terrasse ombragée, devenue un lieu prisé pour un déjeuner tranquille au soleil. Des soirées musicales y sont régulièrement organisées, avec dîners-concerts tous les deux à trois mois en période estivale.

La brasserie propose une cuisine à la fois traditionnelle et inventive, axée sur des produits frais et renouvelée chaque mois. On y déguste un menu du jour le midi en semaine (à partir de ~13,90 €) et une carte variée le soir et le dimanche midi, avec des plats à la carte entre 9,90 € et 27 €. Le chef, Sébastien Bart, imagine des plats classiques revisités, tels des omelettes gourmandes, des veloutés de saison, ou bien des burgers généreux, ainsi que des plats végétariens et vegan. Le weekend, le menu du jour reste attractif autour de 19–20 €, et les portions sont souvent qualifiées de copieuses .
Notre avis
Déconnecter, se recentrer sur soi l'espace de quelques jours, cela fait un bien fou. Peut-être faudrait-il que nous prenions cette initiative bien plus souvent.
Réaliser ce slow travel en Saône-et-Loire était une très bonne option. Cela m'a permis de découvrir de très jolis paysages vallonnés, mais également de faire la visite d'Autun à l'histoire multi-millénaire et du Creusot, ville industrielle née de la vision d'une famille.
Concilier visites et balade nature, rien de tel pour un séjour réussi.
Vos retours
J'espère que cet article vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à l'épingler sur Pinterest et à me laisser un commentaire. Je me ferai un plaisir de vous répondre.
Oh génial cette belle randonnée dans la Bourgogne profonde. Tout ce que j'aime. Et c'est tellement drôle les mésaventures, ce cela fait de magnifiques souvenirs.