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Maroc : City Trip d'une semaine à Marrakech

Dernière mise à jour : 21 nov. 2024




"Marrakech, ce n'est pas la première fois que je viens te rendre visite. Nous nous étions déjà rencontrés en 2010, mais je n'avais pas pris le temps​ de bien te connaitre. Aussi, en cette année 2022, après cet épisode Covid bien difficile pour tous, j'ai décidé qu'il était temps de revenir vers toi et de te découvrir comme tu le mérites."


Vous l'aurez compris, cette ville du Sud a une âme. Pleine de vitalité et de dynamisme, elle a tant à offrir. Que ce soit ses palais et riads, ses souks, ses musées et jardins, sa gastronomie, ses habitants ... vous serez charmés par l'ambiance qui s'en dégage. Je vous propose de découvrir tout cela ensemble.


Je vous emmène vivre un city trip d'une semaine à Marrakech (voyage réalisé en mars 2022) à la découverte de ses merveilles. Je vous explique tout sur l'organisation de ce séjour, mais également mes coups de cœur, les bons plans et le budget à prévoir.



Sommaire


 

Nos incontournables à Marrakech


Comme il est toujours plus facile de se repérer à l'aide d'une carte, voici un plan de la ville de Marrakech. Nous découperons nos visites par quartier afin de faciliter l'organisation du séjour.


Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des lieux à voir à Marrakech. Nous n'avons pris aucun guide pour faire ces visites et découvertes et c'est la meilleure option pour aller à la rencontre des gens et ressentir le cœur qui bat de la Médina.

Si vous ne vous sentez pas à l'aise de parcourir la ville par vous-même, de nombreuses agences proposent des visites guidées des souks, mais également des sites incontournables. Par contre, ce ne sera pas la même approche et vous pourriez passer à côté du Marrakech authentique. Surtout que tout est fait au pas de course. Mais l'agitation de la cité peut faire peur.




Autour de la Koutoubia


Cette partie de la ville située à la lisière des remparts est le véritable centre géographique de Marrakech. D'un côté la ville nouvelle autour de l'axe du boulevard Mohammed-V, de l'autre la médina derrière ses murailles vieilles de huit siècles.


  • La Koutoubia

Bâtie à deux reprises (la première version n'indiquant pas correctement La Mecque) par Abd el-Moumen vers la fin du XIIIe s., la Koutoubia ou mosquée des Libraires doit son nom au marché aux livres qui l'encerclait alors. Son minaret avec ses 4 faces différemment décorées, véritable chef-d’œuvre de l'art hispano-mauresque dont il illustre bien l'apparente simplicité, servit de modèle à celui de la Giralda de Séville.

Haut de 77m (flèche incluse), il est l'orgueil de Marrakech et le repère des fidèles tout comme des voyageurs égarés.

Les non-musulmans ne peuvent malheureusement pas visiter la mosquée.



  • La roseraie

La somptueuse roseraie, aussi appelée Jardins de la Koutoubia, qui entoure la mosquée est devenue une promenade et un point de rencontre pour de nombreux Marrakchis qui n'hésitent pas à y venir en famille.

La très belle restauration de la mosquée a mis en valeur les arcs creusés dans les murs ainsi que les fondations de la première mosquée avec la base des innombrables colonnes qui formaient ses nefs.


  • Cyber parc Arsat Moulay Abdeslam

Conçu au XVIIIe siècle par un des fils du sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, ce magnifique jardin qui s'étend sur près de 8ha fait le bonheur des flâneurs ... et des internautes.

Disséminées le long des allées de terre rouge, bordées de palmiers, d'orangers, de citronniers et de mille autres essences, des bornes multimédias sont à la disposition gratuite des promeneurs. Fibre optique, ADSL et Wifi assurent une connexion de qualité ainsi que la possibilité d'utiliser des ordinateurs portables à n'importe quel endroit du parc. Pour les consultations plus longues, un cyberespace couvert dispose d'ordinateurs fixes.



La place Jemaa el-Fna


Cette immense esplanade, véritable cour des Miracles, est l'une des places les plus célèbres de tout le Maghreb. Baptisée "place du Néant", "assemblée des Morts", ou encore "réunion des Trépassés" en raison de son passé de place de Grève où étaient exposés les corps et les têtes des suppliciés, c'est un point de repère incontournable, le centre névralgique de Marrakech, qui offre à toute heure un spectacle changeant et fascinant.


  • La place vue d'en haut

Pour se familiariser avec ses dimensions et son incessante animation, une observation globale est nécessaire. Pour ce faire, les terrasses panoramiques du Café de France, du Café de la Place, du Café Le Balcon ou du Café Argana offrent une vue imprenable. On se contentera d'un rafraîchissement car leur cuisine est loin d'être à la hauteur de leur situation.


  • Des restaurants ambulants

Dès la tombée de la nuit, d'innombrables tables sont dressées sur la place proposant plein de spécialités. Assis sur de simples bancs en bois disposés en carré autour du cuisinier, une foule immense de Marrakchis prend place.

Harira fumante, tajines de viande et de légumes, poulets grillés, brochettes de toutes sortes, salades variées, mais aussi deux spécialités de Marrakech : la tangia et les escargots ... un repas ne peut en aucun cas dépasser 50Drh. Les estomacs fragiles s'abstiendront ou se contenteront de manger des tajines cuits et recuits.

Anecdote Voyage :

Plusieurs soirs durant notre séjour, nous avons souhaité vivre l'ambiance de la place Jemaa El-Fna. C'est donc en déambulant au milieu des différents stands que nous percevons les odeurs qui se dégagent des tajines ou tangias, que nous captons les cris et rires des locaux, que nous nous faisons alpaguer par les commerciaux qui cherchent à nous inviter à leur table... Même si nous leur indiquons que nous venons de dîner, ils insistent gentiment en nous proposant de remettre le couvert, jusqu'à montrer du doigt le ventre légèrement rebondi de Jean, en insinuant que nous sommes de bons vivants. Une puis deux fois, c'est amusant, trois fois et plus, ça devient vexant. On ne vous en veut pas les gars, vous faites votre job.


  • Un petit déjeuner insolite

Dès l'ouverture des souks, la place se réveille. Dans leurs roulottes, les marchands d'agrumes servent pour 10Drh de délicieux jus d'oranges pressés. Pistaches, noix, amandes et cacahuètes grillées, qui abondent sur les étals des marchands d'épices, accompagnent à merveille un verre de thé à la menthe. Et si la chance vous sourit, les beignets achetés aux marchands ambulants seront encore chauds.


Anecdote Voyage :

Le jus d'oranges pressées sur la place Jemaa el-Fna, c'est le grand classique à faire. Impossible de ne pas y goûter. Par contre, demandez bien à ce qu'il ne vous rajoute ni eau, ni glaçons, ni sucre. L'eau du robinet n'est pas potable pour nos estomacs aseptisés.

Sur chacun des stands, il est indiqué un tarif de 4Drh pour un verre de jus d'orange. Attention, ce prix est un prix attractif qui n'existe plus ou alors, il faut bien bien insister pour avoir un petit verre. En prétextant la Covid, les vendeurs indiquent que ces contenants ne sont plus disponibles. Seuls les grands gobelets en plastique sont vendus et forcément le tarif est un peu plus important : 10Drh. Ce n'est pas la ruine, mais les prix ne sont pas actualisés et vous pourriez être surpris.


  • Incursion au Moyen Age

En fin d'après-midi, une foule grouillante et bigarrée envahit la place, qui devient le théâtre de multiples attractions. Les danseurs et musiciens se laissent entraîner par des rythmes envoûtants, les acrobates d'Amizmiz construisent leurs pyramides humaines, les conteurs fascinent les foules émerveillées, les diseuses de bonne aventure promettent monts et merveilles, les tatoueuses au henné embellissent mains et chevilles, les montreurs de singes font des farces aux passants, les charmeurs de serpents subjuguent les spectateurs, les écrivains publics assis par terre à l'ombre d'un parapluie attendent le chaland ...

Bon à savoir :

Toutes ces personnes vivent du spectacle de rue. Ils vous demanderont donc de l'argent en échange de la photo ou vidéo prise. Ne cherchez pas à les resquiller, ils ont l’œil. Donc soit vous jouez le jeu et laissez une pièce soit, abstenez vous de tout cliché volé. Vous pourriez vous prendre la tête un moment, et gâcher votre plaisir.


  • Les guerrab

Dans leur tenue bariolée, les porteurs d'eau arpentent la place d'un bout à l'autre.

Harnachés de leurs coupelles en cuivre rutilantes, ils proposent leur eau conservée au frais dans des outres de peau.

La plus grande prudence est recommandée (eau non potable pour les touristes), et il vaut mieux se contenter de les photographier (ils s'y prêtent volontiers) en échange de quelques pièces !




Les souks


Difficile, pour ne pas dire impossible, de proposer un parcours cohérent au milieu de ce dédale inextricable où les différents souks ont de plus en plus tendance à s'entremêler. Il ne faut donc pas hésiter à s'engager au gré de son inspiration dans les ruelles les plus reculées et à demander son chemin au fur et à mesure. Pénétrer dans les souks par Bab Ksour plutôt que par la place Jemaa el-Fna est un moyen plus sûr d'éviter le harcèlement des guides.



  • Les foundouks

Ce quartier regorge de foundouks, ces anciens caravansérails, vastes cours carrées entourées de bâtiments à étages, qui hébergeaient pour la nuit des caravanes de passage. Il faut par exemple s'aventurer dans ceux qui sont regroupés entre les rues el-Ksour et Bab Fteuh, peu fréquentées par les touristes, où l'on trouvera souvent, dans un étonnant capharnaüm, les antiquités les plus authentiques sans être forcément les plus chères.

Certains sont également transformés en restaurants et font le bonheur de leurs fidèles clients.


Anecdote voyage :

Pour notre dernière journée à Marrakech, nous voulons découvrir un foundouk transformé en restaurant. Pas difficile à retenir, il s'appelle Le Foundouk, tout simplement. Les lieux ont conservé tout le charme de la structure du caravansérail. Au rez-de-chaussée, vous trouvez une salle de restaurant ainsi que de petites salles plus intimes. A l'étage, tout autour des mezzanines, de petites tables sont installées, tandis que des salons permettent d'accueillir des petits groupes. La décoration est soignée, dans l'esprit marocain chic. Et question nourriture, on teste forcément la spécialité de la maison : le couscous à l'agneau. On s'est régalé notamment grâce à l'accompagnement : les oignons confits et les petits raisins de Corinthe.


  • Souk Chouari

Royaume des menuisiers, des ébénistes et des vanniers, ce souk plus calme embaume la cire d'abeille. Les vanniers y fabriquent des couffins tressés, des chouari (paniers doubles que portent les ânes), des corbeilles et des panières, avec une étonnante dextérité. Les tourneurs de bois, non moins habiles, sculptent, liment et rabotent le thuya, le cèdre, le noyer, le citronnier pour en faire des coffres, des boîtes, des échiquiers, des moucharabiehs ainsi que différents meubles.

Anecdote voyage :

Alors que nous nous promenons dans le souk, nous apercevons un homme assis par terre avec un drôle d'outil entre les jambes. Il s'agit d'un touret à bois manuel. Une de ses jambes met l'impulsion et fait tourner la manivelle, de l'autre, il maintient son morceau de bois et avec ses mains, il cisèle et donne la forme à l'objet final. Nous sommes admiratifs de la technique et de la dextérité de notre artisan. C'est ainsi que sous nos yeux, il me fabrique un petit pendentif qui sent bon le bois. Je le garderai pendant tout mon séjour, en souvenir de ce joli moment de partage.


  • Souk des teinturiers

Victime des techniques industrielles et des colorants chimiques, ce petit souk ne mérite plus vraiment son nom. Seuls vestiges de son passé actif, des écheveaux de fils de laine, de soie ou de fibranne dans des tons roses, bleus, rouges ou jaunes, sont suspendus au-dessus des ruelles et font encore le bonheur des photographes.

Anecdote Voyage :

Nous déambulons à nouveau à travers les différents souks lorsque nous voyons une pancarte indiquant Souk des teinturiers. Chouette, nous sommes au bon endroit. Il faut dire que c'est un vrai labyrinthe. Munissez-vous d'un plan pour vous repérer. Comme indiqué précédemment, nous ne voyons que des écheveaux devant certaines boutiques. Et encore, ils ne semblent pas très récents. C'est vraiment pour attirer le touriste. Mais en échangeant avec un commerçant et en lui disant que nous aimons beaucoup découvrir des endroits authentiques où nous pouvons partager et observer le savoir-faire des artisans, il nous demande de le suivre. C'est donc par des ruelles étroites qu'il nous emmène dans des lieux non touristiques. Ici, dans de petites pièces bien sombres, des gens travaillent sur des cuves chauffées. Dans ces cuves, des bains de couleurs permettent de teindre les fils de laine, de soie ou autre fibres qui serviront à la confection de tissus. Chaque jour, les bains changent de couleurs. En effet, ils commencent toujours par des bains clairs puis foncent au fur et à mesure. Ainsi, ils réutilisent l'eau de la couleur précédente. Rien n'est gâché. Une fois la fibre teintée, les écheveaux sont suspendus pour séchage. C'est là que le photographe se régale devant ce spectacle de couleurs. Nous souhaitons accéder à une terrasse pour voir ce beau tableau. Malheureusement, celles-ci sont inaccessibles suite à un accident survenu récemment. Quel dommage ! Mais le principal est néanmoins d'avoir pu observer ce travail et d'avoir échangé avec ces artisans.


  • Souk des apothicaires

Installés sur le côté droit de la place Rahba Lakdima et dans les ruelles attenantes, les marchands d'épices fournissent tous les guérisseurs et sorciers de la ville. Bocaux de plantes médicinales empilés, poudres odorantes et colorées, produits de beauté naturels, racines enchevêtrées et animaux séchés, peaux de léopard et autres curiosités témoignent de la vitalité des pratiques ancestrales. Les apothicaires se feront une joie de vous révéler les propriétés curatives, embellissantes ou magiques de chaque plante ou substance qu'ils vendent, et vous proposeront toutes sortes de talismans, d'amulettes et de philtres d'amour.


  • Souk Zarbia

Fascinant pour ses couleurs qui chatoient au soleil, ce souk généralement calme, dont le nom signifie tout simplement tapis, s'emplit chaque jour vers 16h des cris et gesticulations des vendeurs et acheteurs. C'est la criée berbère, vente aux enchères très animée à laquelle tout un chacun peut participer à condition de parler l'arabe. Cette séance "shopping dans les souks" réclamera patience et sagacité ... car le meilleur côtoie le pire.


  • Souk Smata

C'est ici que fut tournée la scène du film Oasis d'Yves Allégret où Michèle Morgan et Pierre Brasseur choisissent une paire de babouches ... Le choix est difficile entre les innombrables modèles empilés dans les échoppes qui bordent la ruelle. Sachez que pour une centaine de dirhams, vous devriez pouvoir vous offrir des babouches de bonne qualité.


  • ​Du cuir et encore du cuir : le souk Cherratine

Les objets fabriqués dans les ruelles situées autour de la place Ben Youssef sont principalement vendus dans le souk Cherratine qui se trouve sur la droite au bout du souk des babouches. Sacs, bourses et besaces de toutes formes, tailles et couleurs s'empilent dans cette grande artère peu éclairée. Environ 200 Drh suffisent pour acquérir une bourse en cuir souple d'environ 50cm. Les amateurs de porte-monnaie, de porte-documents (les célèbres maroquins) et autres accessoires se rendront plutôt dans la grande rue du Souk el-Kbir.


  • Souk Haddadine

Guidé par le tintamarre assourdissant des forgerons, on atteindra les venelles étroites du souk des ferronniers. Peu fréquenté par les touristes qui s'aventurent rarement aussi loin, cet immense dépôt de ferrailles est l'un des endroits les plus insolites de la ville. Au milieu des étincelles crachées par les fers à souder, une armée d'artisans façonne à même le sol des objets utilitaires tels que grilles, lanternes et théières ainsi qu'une multitude de bibelots étranges.

Anecdote Voyage :

C'est bien par hasard que nous tombons sur ce souk. Comme expliqué ci-dessus, c'est le bruit des coups assénés sur le métal qui a aiguisé notre curiosité. De chaque côté de la ruelle, des hommes, à même le sol, travaillent la ferraille. C'est ainsi que nous assistons au façonnage d'une charnière de porte ou encore des soudeurs en train d'assembler une lampe. Des savoir-faire qui ont tendance à disparaître avec l'industrialisation.


  • Souk du cuivre

Véritable caverne d'Ali Baba brillant de mille feux, le petit souk du cuivre coincé entre le souk Attarine et celui des babouches est assez difficile à découvrir. Les dinandiers y martèlent sans relâche les feuilles de métal jaune ou rouge, y confectionnent des plateaux, théières, couverts, brocs et cuvettes, ciselés au burin ou décorés au poinçon.


  • Le Jardin Secret

On se trouve dans l'un des plus grands et des plus antiques riads de la médina de Marrakech, un lieu qui a conservé intact les témoignages de son extraordinaire valeur culturelle liée à l'art des jardins, à l'architecture et à l'hydraulique arabe.

Le riad est une habitation traditionnelle au centre de laquelle se trouve toujours un jardin, écrin de paix séparé de l'extérieur par de hauts murs d'enceinte. Le Jardin Secret en accueille deux. Dans le jardin exotique se trouvent des plantes et des arbres originaires des cinq continents mais qui proviennent tous de lieux au climat similaire à celui de Marrakech. Dans le jardin Islamique, la division en quatre plates-bandes fait partie de la grande tradition des jardins d'Orient, conçus pour être le reflet terrestre du Paradis décrit par le Coran.

L'eau est un élément fondamental du jardin arabo-musulman et les fontaines au centre des riads sont le véritable cœur de la maison. Pour s'assurer de la disponibilité de ce bien précieux mais rare, les premiers habitants de Marrakech firent venir l'eau des montagnes de l'Atlas grâce à la technique millénaire des canaux souterrains. Au Jardin Secret, il est toujours possible d'admirer le système hydraulique qui permettait de distribuer l'eau par gravité dans tout le riad.

En plus de l'architecture locale, comme les grands pavillons à colonnades, le traditionnel hammam et les décorations artisanales raffinées, Le Jardin Secret se distingue par la présence d'une qubba et d'une tour placées l'une à côté de l'autre. Les édifices de ce type représentaient le pouvoir des chefs de tribus, des magistrats et des chambellans propriétaires du riad et sont aujourd'hui très rares à Marrakech.



Bon Plan Voyage :

Après l'agitation des souks, un moment au calme est le bienvenu. Alors quand on pousse les portes de ce riad, rien ne nous laisse entrevoir la beauté des lieux. Ce n'est qu'en entrant dans le jardin islamique que l'on se rend compte de la grandeur mais également du charme de ces jardins. De nombreux espaces sont aménagés afin de profiter d'un moment de tranquillité. Ici et là, des bancs invitent au farniente. Une magnifique pergolas au centre apporte de la fraicheur et le bruit de la fontaine diffuse une douce mélodie. N'hésitez à prendre place sur la terrasse pour y déguster une délicieuse pâtisserie accompagnée d'un thé à la menthe. Le moment sera parfait.

Horaires : 9h30-18h30

Tarif : 80Drh




Le quartier Ben Youssef


Centre religieux et intellectuel de la ville pendant des siècles, ce quartier situé à la lisière des souks est un des hauts lieux de la médina historique. Étape importante pour les pèlerins visitant les tombeaux des sept saints patrons de la ville, c'est aussi un quartier d'habitation, peuplé et animé.

  • Medersa Ben Youssef

Fondée au milieu du XIVe s. par le mérinide Abou el-Hassan et reconstruite en 1565 par le saadien Moulay Abdallah, cette école coranique qui connut longtemps une renommée sans limite est l'un des plus beaux édifices de la ville. Sa richesse ornementale intérieure reflète bien la sophistication des Mérinides. La disposition inhabituelle des quelques 100 chambres d'étudiants autour de 7 petits patios, et la présence de fenêtres donnant sur la rue lui confèrent un caractère exceptionnel.



Anecdote Voyage :

En cette année 2022, la médersa sort de 5 ans de travaux de rénovation. C'est donc avec enthousiasme que nous comptons visiter ce monument incontournable de Marrakech. C'est sans compter sur le roi Mohamed VI qui doit en faire son inauguration avant l'ouverture au public. Malheureusement, ses problèmes de santé le tiennent éloigné du monde public. Vous vous doutez de la suite ... Notre séjour se déroule sans que nous n'ayons l'occasion de la visiter. Fort heureusement, lors de mon premier séjour en 2010, j'ai eu cette chance. D'où mes photos dans l'article présent. Je vous rassure, elle a rouvert ses portes au public vers la mi-avril 2022. Vous pouvez donc désormais en profiter pleinement.

Horaires : tous les jours de 9h à 18h30

Tarif : 70 Drh


  • Koubba Ba'Adiyn

Seul véritable vestige de l'art almoravide et unique partie restant de la première mosquée Ben Youssef, la koubba Ba'Adiyn, découverte en 1948, est aussi le plus vieux monument de Marrakech. Une terrasse à mi-hauteur de l'édifice permet d'admirer tout à son aise la coupole décorée de chevrons en relief et d'arcatures entrelacées autour d'une étoile à sept branches.

Horaires : tous les jours de 8h30 à 18h


  • Musée de Marrakech

Créé en 1995 par la fondation Omar Ben Jelloun dans un palais du XIXe s. entièrement restauré, le musée de Marrakech abrite une collection d'objets anciens (corans, pièces de monnaie, céramiques, parures et costumes régionaux ...) et accueille des expositions d'artistes contemporains. Une halte au calme au cœur de la médina, pour s'imprégner de l'ambiance d'une ancienne demeure.


  • Le quartier des tanneurs

Relégué depuis toujours aux confins de la ville en raison de l'odeur nauséabonde qui s'en dégage, le quartier des tanneurs est protégé par Bab el-Debbagh, une porte défensive formée de cinq côtés successifs. Les brins de menthe proposés par les enfants du quartier vous aideront à supporter les forts effluves pendant la visite. Utilisant des méthodes ancestrales, les tanneurs, jambes nues, piétinent les peaux qui passent de cuve en cuve pour subir toutes les étapes nécessaires à leur transformation.

Anecdote Voyage :

Encore une fois, c'est muni de notre plan que nous prenons le chemin du nord-est de la Médina pour nous rendre dans le quartier des tanneurs.

Ne soyez pas surpris, mais où que vous vous trouviez dans la médina, les gens chercheront toujours à vous indiquer le quartier des tanneurs. Ils vous diront également que ce n'est qu'aujourd'hui que l'activité se fait. Ne vous laissez pas berner et surtout dites que vous vous débrouillez par vous-même. Sinon ils vous emmèneront où ils veulent (quitte à vous perdre en route, vous faire tourner en rond ... pour vous faire comprendre que vous n'auriez pu y arriver sans eux) et bien sûr, vous demanderont de l'argent en remerciement du service rendu (alors que vous avez juste perdu votre temps).

Mais revenons-en à notre recherche du quartier des tanneurs. Avec un plan, il est donc facile de se repérer : une inscription sur une porte étroite indique "Quartier des tanneurs". Ça y est, nous y sommes ! Immédiatement, nous sommes pris en charge par un habitant. Il nous offre un bouquet de menthe qui nous sera utile pour la visite. En effet, ici, les effluves malodorants peuvent vite nous incommoder. Nous pénétrons dans une cour remplie de cuves, où travaillent exclusivement des hommes.

C'est ainsi que nous pouvons les observer traiter les peaux et en apprendre plus sur les différentes étapes de la tannerie. Dans un premier temps, les peaux sont dégraissées. A l'aide de couteaux, les hommes raclent les peaux pour retirer toute la chair ou la graisse encore accrochée. Puis elles sont plongées dans les cuves contenant ammoniac, fientes de pigeon et eau pour les rendre imputrescibles, souples et résistantes. Elles sont ensuite rincées à grandes eaux avant de passer à la phase teinture puis mises à sécher au soleil.

Une fois les peaux ainsi traitées, elles sont envoyées aux villages où les femmes élaborent des vêtements, poufs, luminaires, sacs et autres maroquineries qui sont ensuite revendues dans les coopératives de Marrakech. Je ne saurai trop vous recommander de passer par ces structures qui fournissent un salaire fixe à tous ces artisans et donc leur permettent de vivre décemment. De plus, les articles que vous trouverez dans les souks sont de moins bonne qualité et proviennent essentiellement de Chine. Quel dommage quand on sait qu'une production locale existe ! A la fin de la visite, n'hésitez pas à laisser un billet au guide. Celui-ci est mis dans une cagnotte commune qui sert à l'ensemble de la communauté des tanneurs.


  • Maison de la photographie

La Maison de la Photographie de Marrakech est une structure privée créée par Hamid Mergani et Patrick Manac'h. Elle est ouverte depuis 2009. Son premier objectif est de montrer l'extraordinaire diversité du Maroc, telle que vue par ceux, anonymes ou célèbres, qui le visitent depuis les débuts de la photographie jusqu'à la période moderne : 1879-1960. Il s'agit d'une belle invitation à mieux connaître le Maroc.

Bon Plan Voyage :

Le riad ne présente pas forcément d'intérêt en soi, mais l'exposition photo est vraiment extraordinaire. Vous pouvez contempler de magnifiques clichés que l'on ne voit nulle part ailleurs. Petite astuce également, n'hésitez pas à monter sur la terrasse. Vous pourrez y déguster un thé et des pâtisseries mais également vous bénéficierez d'une vue magnifique sur les toits de la Médina.

Petit plus, votre billet d'entrée sera valide durant tout votre séjour. Vous pourrez donc revenir quand vous le souhaitez pour déjeuner en terrasse.

Horaires : 9h30-18h

Tarif : 50 Drh




Autour de Riad ez Zitoun el-jdid


Reliant le palais de la Bahia à la place Jemaa el-Fna, cette rue étroite et animée est une des artères principales de la médina. Le quartier qu'elle traverse abritait jusqu'au début du siècle dernier les demeures des hauts fonctionnaires et des dignitaires du pays. Les portes des rues adjacentes cachent de véritables palais souvent laissés à l'abandon.


  • Palais de la Bahia

Édifié fin XIXe s. par le grand vizir Sidi Moussa, puis agrandi peu à peu par son fils Ba Ahmed, le fastueux palais de la Bahia ("la Belle") est l'un des mieux conservés de Marrakech. Idéal pour s'imprégner de l'atmosphère fraîche et raffinée des jardins et des appartements des épouses et concubines. Ne manquez pas d'admirer le somptueux plafond sculpté en bois de cèdre peint et enluminé de la salle d'honneur.



Bon Plan Voyage :

Victime de son succès, le Palais de la Bahia accueille de nombreux touristes tout au long de la journée. Pour en profiter pleinement et donc sans trop de monde, rien de tel que de venir à l'ouverture. C'est à cette heure matinale que vous éviterez les groupes de touristes.

Horaires : 9h - 17h

Tarif : 70 Drh


  • Dar Si Saïd

Bâtie fin XIXe par le grand chambellan Si Saïd, frère du vizir Ba Ahmed, cette belle demeure abrite le musée des Arts marocains. Répartis sur deux niveaux autour d'un patio ombragé, les différentes pièces présentent une collection de bijoux berbères, d'armes, de bois sculpté, de poteries, de costumes traditionnels. Une visite obligatoire pour se familiariser avec les tapis berbères.

Bon Plan Voyage :

Outre le musée, c'est vraiment pour la beauté de cette demeure que nous avons franchi les portes d'entrée. Cet ancien palais est un petit bijou qu'il faut absolument découvrir. Vous y trouvez un charmant riad avec des plafonds peints, une coupole ajourée en cèdre, des murs tapissés de zelliges, des frises en stuc ...

Horaires : 9h-12h - 15h-18h

Tarif : 70 Drh





La kasbah


Ce quartier, bâti par le souverain almohade Yacoub el-Mansour à l'emplacement de la kasbah almoravide qu'il trouvait trop exiguë, est toujours entouré de ses hautes murailles. C'est là que le Palais Royal fut édifié au XVIIIe s., perpétuant ainsi son statut de quartier royal.

  • Bab Agnaou

​La porte, dite "du bélier sans cornes" pour avoir perdu les deux tours qui l'encadraient, est l'une des plus imposantes de Marrakech. Construite en grès bleu-gris du djebel Guéliz désormais rougi par le sable du désert, elle se distingue par une superposition d'arcs tous différents. Contemporaine de la Koutoubia, elle resta longtemps l'accès principal de la kasbah. C'est d'ailleurs là que les souverains exposaient les têtes des condamnés à mort.


  • Palais El-Badi - "l'Incomparable"

Ordonnée en 1578 par Ahmed el-Mansour après sa victoire sur les Portugais à la célèbre bataille des Trois Rois, la construction de ce somptueux palais, baptisé d'un des 99 noms de Dieu, dura plus de 25 ans. Entièrement démoli par Moulay Ismaïl à la fin du XVIIe s., il n'en reste plus aujourd'hui que le mur d'enceinte (où des centaines de cigognes ont élu domicile), certains bassins et les vestiges de quelques pavillons. Pourtant, les lieux n'ont rien perdu de leur majesté envoûtante et restent propices à l'évocation d'un passé glorieux et fastueux.

Anecdote Voyage :

Pour avoir une vue d'ensemble du palais, nous montons sur le toit terrasse, juste à gauche de l'entrée. Un gardien y est à demeure, mais ce n'est pas un souci. On prend le temps de bien admirer des ruines, mais aussi les toits des maisons qu'on surplombe. C'est également le lieu idéal pour observer les cigognes dans leur nid. Et puis, face à nous, de l'autre côté de l'enceinte du Palais, un magnifique bâtiment s'offre à nous. On ne peut contempler que ses toits vernissés verts (couleur de l'islam) mais la taille des bâtiments et donc du site est impressionnante. Le gardien nous indique qu'il s'agit du Palais Royal. Wow, il en a de la chance Mohamed ! Au moment de prendre une photo, le gardien nous arrête immédiatement. Interdiction de prendre des photos du palais royal. Oups, on a failli commettre une bévue. Bon maintenant, vous êtes avertis. Photo interdite du palais royal mais aussi des institutions d'état et des militaires.

Horaires : 9h-17h

Tarif : 70 Drh


  • Tombeaux saadiens

Unique vestige de la grandeur de la dynastie, cette nécropole fut construite fin XVIe s. par Ahmed le Doré à l'emplacement de la Koubba (monument élevé sur la tombe d'un personnage vénéré) qui abritait les dépouilles de ses ancêtres. Enfermés dans l'enceinte de la mosquée de la kasbah par Moulay Ismaïl, ce n'est qu'en 1917 que les tombeaux furent redécouverts. A admirer absolument, la salle des douze colonnes en marbre de Carrare qui supportent une coupole de 12m de haut magnifiquement sculptée.



Bon Plan Voyage :

Bien que les lieux soient tout petits (le billet d'entrée est un peu cher pour une visite aussi courte), on en prend plein les yeux. Encore une fois (je pense que je vais le redire à chaque fois), privilégiez une visite matinale, avant l'arrivée des touristes en masse. Surtout du fait que ce soit vraiment petit, avec des entrées étroites pour voir les salles, vous auriez l'impression de vous bousculer. Et tout de suite, on prend moins de plaisir à profiter des lieux.

Horaires : 9h-12h - 15h30-18h30

Tarif : 70 Drh


  • La mosquée aux Pommes d'or

Unique survivante de la kasbah almohade, la mosquée Yacoub el-Mansour fut édifiée sur ordre du souverain du même nom. Son minaret, orné d'un réseau d'entrelacs en losanges sur fond émaillé vert émeraude et couronné d'une frise de zelliges, resta longtemps le prototype de la plupart des mosquées du Maroc. Presque entièrement détruite au XVIe s., elle fut restaurée et rebaptisée "mosquée aux Pommes d'or" en raison de la légende qui voudrait que les boules qui ornent son lanternon aient été réalisées comme celles de la Koutoubia avec les bijoux d'une épouse fautive de Yacoub el-Mansour.


  • La vie des rues

Une promenade le long des ruelles de la kasbah est impérative pour s'imprégner de la véritable atmosphère de ce quartier d'habitations. La circulation incessante des mobylettes, bicyclettes, automobiles et charrettes tirées par des ânes ou des mules et le brouhaha qui s'en dégage sont un spectacle à part entière.




Autour de Bab Doukkala


Quartier charnière à mi-chemin entre ville moderne et ville ancienne, cette partie de la Médina jouxtant les souks symbolise très bien la rencontre de deux mondes qui cohabitent. On passe sans s'en apercevoir de la tumultueuse rue Fatima Zohra où vrombissent des véhicules en tout genre, aux ruelles sinueuses où seules les charrettes peuvent s'aventurer.


  • Rues Bab Doukkala et Dar el-Bacha

L'animation commence après Dar el-Bacha, l'ancienne résidence du Glaoui construite au début du siècle dernier, que l'on devine derrière de hauts murs austères. Ses somptueux jardins et patios recouverts de marbre, ses innombrables salons de réception et son harem en font sa notoriété. De nombreux magasins d'objets d'art et d'antiquités sont rassemblés dans ces deux rues. Les prix élevés rendent le marchandage obligatoire et les cartes de crédit sont les bienvenues.

Anecdote Voyage :

Lors de mes voyages, j'aime ramener un bel objet qui a une histoire, une signification et sur lequel on peut passer de longues minutes à échanger entre amis à notre retour du séjour. Aussi, quand nous sommes arrivés à notre premier riad, je suis immédiatement tombée amoureuse d'un objet qui était mis en valeur dans le patio. Il s'agit d'un collier berbère. Oui, de ceux qui servaient à orner les femmes berbères lors de leur cérémonie de mariage. Petit rappel, nous en avons vus au musée berbère du Jardin Majorelle. C'est donc avec un tel objet que je souhaite rentrer en France. A l'occasion de nos déambulations, nous tombons devant une magnifique porte en bois sculpté. Je ne sais pas vous, mais je suis totalement fan de ces portes et pourrais m'arrêter devant chacune d'elles pour les admirer. Bon, toujours est-il que je m'arrête devant celle-ci que je contemple longuement. A l'entrée, un monsieur nous indique que nous pouvons pénétrer à l'intérieur. Il s'agit en fait de la boutique de Moustapha Blaoui. Dès que nous franchissons cette porte monumentale, nous découvrons la caverne d’Ali Baba. Ici, des lampadaires ciselés, là, des tapis, poufs… Nous sommes invités à découvrir les différentes salles de la boutique. C’est ainsi que nous enchainons salles et couloirs. Ça n’en finit pas avec de nombreux trésors africains. On trouve de tout, de la vaisselle, des meubles, de la décoration. Tous les arts africains sont représentés. Je ne sais plus où donner de la tête tellement tout me plait. Ici, vous ne trouverez pas de la camelote, mais des objets de qualité provenant de toute l’Afrique. Bon, comme vous l’avez compris, c’est ici que je recherche mon collier berbère. Je ne suis pas déçue. De nombreux modèles s’offrent à moi. Il me reste à faire mon choix. Gros coup de cœur pour un modèle posé sur une table. Nous appelons le commerçant pour en connaître le prix. Vient l’heure de la négociation. Nous sommes prêts à baisser de moitié. Le premier prix annoncé est de 900 Drh. Nous en proposons 500. Oups, il semblerait que nous y sommes allés un peu fort, le commerçant nous fait comprendre que c’est la fin des négociations et s’en va. Loupé pour cette fois.

Mais durant les jours qui suivent, je garde toujours en tête mon beau collier. J’ai beau faire toutes les échoppes berbères que je trouve sur mon passage, aucun collier ne vaut celui qui a résonné dans mon cœur. Je ne lâche pas l’affaire pour autant, ce collier je l’aurai. C’est donc sur les derniers jours de notre séjour à Marrakech que nous décidons de re-pointer notre nez dans la boutique en espérant ne pas être reconnus. Sinon, nos nouvelles négociations vont vite prendre l’eau. Par chance, notre précédent vendeur n’est pas là. Nous faisons style de découvrir la boutique pour la première fois, déambulons à nouveau dans les différentes salles et arrivons devant mon joli collier. Il n’a pas bougé, et il est toujours aussi beau. Je ne me suis pas trompée, c’est bien celui-ci que je veux. On fait donc appel à un vendeur pour commencer les négociations. Mais on a appris de notre précédente expérience. Ne soyons pas trop gourmands. Quand on demande le prix, notre vendeur nous indique le prix de 1200 Drh. Oups, je manque de m’étrangler. Là, je ne lui cache pas que nous sommes déjà venus et que le prix annoncé la première fois était de 800 Drh (oui, je commence déjà les négociations en baissant le prix de base). Je suis prête à faire un geste et lui en propose 700 Drh. Notre vendeur emporte le collier et part l’emballer. C’est bon, l’affaire est dans le sac ! Je suis trop contente de ma négociation.

Par contre attention quand même lorsque vous négociez. Comme vous l’avez vu, il ne faut pas négocier trop fort au risque de n’aboutir à rien. Par contre, la négociation est de mise. Le meilleur prix est celui que vous être prêt à mettre sans arnaquer la personne en face de vous. Il faut vraiment que tout le monde soit gagnant sinon la négociation ne sera pas plaisante et avortera.


  • Dar el-Bacha : Musée des Confluences

A l’entrée de la médina de Marrakech, dans le quartier qui porte son nom, Dar El Bacha est considéré comme l’un des plus beaux palais de la ville ocre.

Au début du 20ème siècle, fut construite Dar el Bacha, demeure de Thami El Glaoui, nommé Pacha de Marrakech par le sultan Moulay Youssef en 1912.

En 2017, une partie du Palais Dar El Bacha est transformée pour devenir le Musée des Confluences de Marrakech, une véritable aubaine pour les amateurs d’art et d’histoire.

Les amoureux d’architecture seront également ravis par la possibilité de visiter Dar el Bacha - Musée des Confluences, où tout autour d’un jardin arabe s’articulent des pièces aux colonnes recouvertes de zelliges et stucs ciselés. Géométrie rigoureuse de polygones étoilés, frises à fleurons en forme de losange ou en "griffes de lion", colonnes aux chapiteaux sculptés et peints à l’aide de pigments naturels (coquelicot, indigo ou safran) tels sont les éléments architecturaux du Palais Dar el Bacha Marrakech.

Le reste de la décoration est à couper le souffle : portes en cèdre travaillé à la main, plafonds de différentes formes et couleurs, poutres et solives apparentes ou à caissons aux motifs géométriques et floraux.

Horaires : 10h-18h

Tarif : 60Drh

Bon Plan Voyage :

En plus de la découverte de ce magnifique palais et de ses collections, si vous êtes amateur de café, c’est l’endroit rêvé pour vous faire plaisir. En effet, un petit salon privé a été aménagé vous permettant de vous poser à une table et de savourer les meilleurs cafés du monde. La boutique Dar el-Bacha Coffee vous offre également la possibilité de ramener ces merveilleuses saveurs chez vous. Magnifique, non ?




L'hivernage


Conçu comme son nom l'indique pour être un lieu de villégiature d'hiver, ce quartier résidentiel aux avenues spacieuses bordées d'orangers et de jacarandas est l'occasion d'une promenade reposante loin du tumulte de la ville. Son abondante végétation, ses grands espaces et sa vocation de jardin ont attiré nombre de grands hôtels qui s'y sont installés sans pour autant dénaturer l'atmosphère.


  • La Ménara

​Au centre d'un jardin de 100 ha, le bassin de la Ménara, probablement creusé par les Amohades au XIIe s. pour servir de réserve d'eau, est depuis longtemps la promenade favorite des amoureux en fin d'après-midi. Transformé en 2003, le bassin est dorénavant doté d'une scène amovible et entouré de gradins. Spectacle "son et lumière" (payant) tous les jours sauf le lundi à 21h.


  • Le Pavillon de l'eau

Rendez-vous galant des sultans, ce pavillon d'origine saadienne fut complètement transformé en 1866 sous le règne de Sidi Mohammed ben Abdallah. Sous un toit pyramidal recouvert de tuiles vertes, une large terrasse à balustrade domine le bassin. De nombreuses légendes circulent sur son passé. Moulay Ismaïl, dit-on, avait l'habitude de se débarrasser de ses conquêtes d'un soir en les précipitant dans les eaux du bassin.

Anecdote Voyage :

Pour arriver à la Ménara et son pavillon de l'eau, nous nous faisons déposer par notre chauffeur, au retour d'une excursion hors de Marrakech. Je vous en reparlerai dans un autre article.

C'est drôlement pratique parce que c'est vraiment excentré de la Médina. Il est souvent recommandé de prendre un taxi pour y aller. En négociant les prix, il est possible de faire la course pour 20Drh. Soyez ferme sur le prix, ou demandez à ce qu'il mette le compteur (rarement accepté pour les touristes). Pour rentrer sur la Médina, nous avons pris l'option basket. Et là, je dois vous dire que le trajet est long. 7km pour rejoindre la Koutoubia et franchement, il n'y a que peu d'intérêt touristique. Donc un conseil, ne vous embêtez pas, prenez un taxi. Ça vous fera gagner du temps (1h30) et vos pieds vous diront merci !




Jardin Majorelle


Témoignage vivant d'un amour débordant tant pour la botanique que pour la lumière si particulière de Marrakech, le Jardin Majorelle fut créé dans les années 1920 par le peintre français du même nom. Un conseil : arrivez tôt le matin pour éviter l'afflux envahissant des visiteurs.


  • Jardin Majorelle

Jacques Majorelle (1886 - 1962), peintre orientaliste français et fils du célèbre ébéniste Art nouveau Louis Majorelle, découvre le Maroc en 1917 à l'invitation du résident général, le maréchal Lyautey. Séduit par Marrakech, il décide de s'y établir en 1923 et achète une importante palmeraie qui deviendra le Jardin Majorelle que nous connaissons aujourd'hui.

En 1931, il commande à l'architecte français Paul Sinoir un atelier de peinture de style Art déco qu'il recouvrira du "bleu Majorelle" et autour duquel il crée une œuvre d'art vivante, composée de plantes exotiques et d'espèces rares qu'il rapporte de ses voyages dans le monde entier. A partir de 1947, il décide d'ouvrir son jardin au public, mais après sa disparition survenue en 1962, le Jardin est laissé à l'abandon.

C'est en 1980 que Pierre Bergé et Yves Saint Laurent font l'acquisition du Jardin pour le sauver d'un projet immobilier. Depuis, le Jardin Majorelle a été restauré et sa collection végétale largement enrichie. Dans l'atelier du peintre, on trouve aujourd'hui un musée dédié à la culture berbère. Une librairie, un café et une boutique accueillent le public du Jardin.

Après le décès d'Yves Saint Laurent en 2008, Pierre Bergé fait don du Jardin à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent. C'est alors qu'est créée la Fondation Jardin Majorelle. En souvenir du couturier français, un mémorial a été érigé dans le Jardin.



Bon Plan Voyage :

Le jardin Majorelle est un lieu très prisé des touristes. Pour bénéficier de cet environnement sans une foule de personnes, rien de tel que de réserver en ligne sur le site du Jardin Majorelle pour bénéficier des premiers créneaux de la journée. C'est ce que nous avons fait et bien nous en a pris puisque dès 9h30, il y avait déjà un groupe de 10 personnes derrière nous.

Vous pouvez prendre des billets combinés. C'est ce que nous avons fait pour visiter dans la foulée le Musée Berbère. En plus, c'est très pratique parce que ça sert de coupe file. Ainsi, pas besoin de faire la queue au guichet. Pas mal en période d'affluence ! Vous pouvez également acheter en ligne votre billet pour le musée Yves Saint Laurent. Jean n'étant pas porté sur la mode, nous avons fait l'impasse, mais il parait qu'il vaut vraiment le détour.

Horaires : 9h-18h

Tarif : Jardin Majorelle : 120Drh ; Jardin Majorelle + Musée Berbère : 150Drh


  • Musée Berbère

​Le musée berbère, situé dans l'ancien atelier de Jacques Majorelle, présente un panorama de l'extraordinaire créativité de ce peuple, le plus ancien de l'Afrique du Nord. Provenant de tout le Maroc, du Rif au Sahara, plus de 600 objets (bijoux, armes, cuirs, vanneries, tissages, tapis) attestent de la richesse et de la diversité d'une culture toujours vivante.

La scénographie conçue spécialement autour de la collection, les sons, la musique, les photographies et films transportent le visiteur dans un Maroc berbère qui reste à découvrir.



J’ai passé en revue tous les sites que nous avons visités lors de notre séjour à Marrakech. Bien sûr, il existe encore de très beaux lieux à découvrir, mais c’est comme partout, il nous faut faire un choix. Néanmoins, je pense que vous aurez déjà un très bel aperçu de la ville, de ses richesses ainsi que de son ambiance. Un autre article arrive rapidement pour vous proposer des excursions autour de la ville ocre.




 

Notre Budget pour un séjour d'une semaine à Marrakech



En complément des différentes informations budgétaires indiquées dans les incontournables de Marrakech, voici une répartition des différentes dépenses réalisées :